jeudi 29 décembre 2016

Katarina Mazetti - Ma vie de pingouin


 Auteur : Katarina Mazetti
Editeur Actes sud
Collection : Babel
Parution : 2 novembre 2016
Pages : 320
EAN-13 : 978-2330070489


En croisière sur l'Orlovsky, Tomas et Wilma filent vers l'Antarctique. Lui, a élu les icebergs comme lieu idéal pour mettre fin à ses jours. Elle, reste d'un inébranlable optimisme malgré le secret qui assombrit sa vie. Sur le paquebot, la globe-trotteuse Alba répertorie les similitudes entre humains et animaux. Et elle dispose d'un beau panel face à un épaulard tueur, une poignée d'éléphants de mer plutôt mal élevés, et environ quatre cent mille manchots royaux.
Un roman frissonnant sur l'amour et l'amitié, et l'avenir de la planète.


Je connais Katarina Mazetti mais je n'ai finalement quasiment rien lu d'elle. Pourtant, j'avais beaucoup aimé mes lectures.
Ma mère ayant mis Ma vie de pingouin sur sa liste de souhait pour Noël, j'en ai profité pour le lire avant de lui offrir (vous imaginez la joie de mon compagnon à l'idée que le livre n'allait pas "encombrer" nos bibliothèque déjà bien pleine...).

J'ai adoré retrouver la plume de cette auteur ! Katarina Mazetti dresse un portrait de l'espèce humaine dans toute sa diversité à travers une multitude de personnages. Chaque chapitre donne la parole à un personnage en particulier et nous prouve par la même occasion que les apparences peuvent être trompeuses.

J'ai trouvé que les protagonistes étaient terriblement attachants, même ceux qui ne font qu'une petite apparition ou qui sont de véritables têtes à claque. Les protagonistes nous apportent de la bonne humeur, de la fraîcheur tout en abordant des sujets universels : la vieillesse, la confiance en soi, les rapports entre les hommes et les femmes, l'émancipation ou encore la maladie.

Le personnage d'Alba compare tout au long du roman les êtres humains et leurs comportements avec la faune qu'elle rencontre pendant sa croisière. J'ai trouvé cet aspect très intéressant et finalement très réaliste. La description de certains comportements m'a même rappelé certaines personnes croisées dans ma vie.

En bref, Ma vie de pingouin est un roman divertissant avec lequel j'ai passé un très bon moment de lecture. Les sujets m'ont fait réfléchir et prendre du recul sur ma perception de l'être humain et ses rapports avec les autres.
J'ai hâte de retrouver la plume de Katarina Mazetti dans de prochaines lectures.

mardi 27 décembre 2016

Gilles Legardinier - Ça peut pas rater !


 Auteur : Gilles Legardinier
Editeur : Pocket
Parution : 3 novembre 2016 (Édition Collector)
Pages : 446
EAN-13 : 978-2266271912



– J'en ai ras le bol des mecs. Vous me gonflez?! J'en ai plus qu'assez de vos sales coups?! C'est votre tour de souffrir?!
Ma voix résonne dans tout le quartier. Et là, trempée, titubante, épuisée, je prends une décision sur laquelle je jure de ne jamais revenir : je ne vais plus rien leur passer. On remet les compteurs à zéro. On renverse la vapeur. Je vais faire payer ce fumier. Chaque joueur doit vous donner mille baffes. Je vais me venger de tout. Puisque aucun bonheur ne descendra d'un ciel illusoire, je suis prête à aller chercher le peu qui me revient jusqu'au fond des enfers.
La gentille Marie est morte, noyée de chagrin. À présent, c'est la méchante Marie qui est aux commandes. À partir de maintenant, je renvoie les ascenseurs et je rends la monnaie de toutes les pièces. Les chiens de ma chienne sont nés et il y en aura pour tout le monde. La vengeance est un plat qui se mange froid et je suis surgelée. La rage m'étouffe, la haine me consume.

Marie pensait avoir trouvé l’homme de sa vie, jusqu’à ce que son couple implose de façon brutale et scandaleuse. Anéantie, elle décide ne plus faire confiance aux mâles et surtout, ne plus rien leur passer. Ni dans sa vie privée, ni au travail.
Marie ne croit plus à l’amour, ce mirage source de tous les malheurs des femmes. Mais voilà, Marie a du cœur, une famille, des amies aussi tordues qu’elle et une soif de vivre qui n’a pas fini de la précipiter dans des plans impossibles.



Ce roman est on premier Legardinier (Ouh la honte !) et je comprends désormais le succès de cet auteur.
Gilles Legardinier a un style très fluide qu'on a du mal à lâcher son roman en cours de lecture.

Les personnages sont extrêmement attachants, que ce soit du côté des filles que des garçons. Un aspect que j'ai beaucoup aimé est le fait qu'aucun protagoniste n'est lisse. Même les "héros" de l'histoire ne sont pas blancs comme neige. Il n'y a finalement que le boss de Marie et son compère qui frôlent vraiment de très près la caricature.
Le duo de Marie et Emilie est hilarant et on aimerait les avoir comme amies. 

Pour être honnête, au début du roman, j'ai eu un peu peur. Marie en veut aux hommes et je peux la comprendre vu sa situation mais je me suis tout de même dit "Cela va être comme cela pendant tout le roman ?". Heureusement que non car si cela avait été le cas, je me serais vite lassée. Marie se venge, arrive à se remettre en question et un jeu de piste amène de nouvelles péripéties dans le récit. On ne peut pas dire que l'on s'ennuie avec Gilles Legardinier.
 J'ai aimé le fait que Marie prenne du recul face à sa situation. Elle se rend compte que tout n'est forcément la faute des autres. Concernant sa vengeance, j'avoue avoir trouvé qu'elle allait trop loin (même si son ex est un c*****d fini). L'histoire de Paracétamole m'avait fait également sourire même si ce n'était pas trop de mon goût (pas de spoilers !).

En bref, Ça peut pas rater ! est un roman qui a m'a énormément diverti et qui m'a fait connaître la plume de Gilles Legardinier. Je pense que ses autres romansne vont pas tarder à rejoindre ma PAL.
 

samedi 17 décembre 2016

Fannie Flagg - Beignets de tomates vertes


 Auteur : Fannie Flagg
Editeur : J'ai Lu
Parution : juillet 2009
Pages : 474
EAN-13 : 978-2290020579


Au sud de l'Amérique profonde, en Alabama, un café au bord d'une voie ferrée... Ninny, quatre-vingt-six ans, se souvient et raconte à Evelyn les histoires incroyables de Whistle Stop. Et Evelyn qui vit très mal l'approche de la cinquantaine et sa condition de femme rangée, découvre un autre monde. Grâce à l'adorable vieille dame, elle peut enfin se révéler, s'affirmer...
Une chronique nostalgique et tendre, généreuse et colorée, pleine de saveur et d'humour. Un baume au cœur, chaud et sucré.



Ce roman est une jolie petite pépite de bonne humeur. J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre l'histoire et les mésaventures des très nombreux personnages que renferment ce livre.
La narration peut en surprendre plus d'un car elle ne correspond pas à une logique chronologique. En effet, nous faisons sans cesse des bonds dans le temps : un coup, nous sommes avec Evelyne et Ninny à la maison de retraite, ensuite, on retrouve Ruth et Idgie adultes et au chapitre suivant, on retrouve l'enfance d'Idgie. C'est un va-et-vient qui peut en perturber certains mais, pour ma part, je m'y suis vite habituée.

Beignets de tomates vertes est un roman qui nous remonte le moral tout en abordant des thèmes sérieux : le racisme, la ségrégation, la pauvreté, l'acceptation de soi, la vieillesse et notre rapport au passé.
Tout au long du récit, le lecteur peut prendre conscience du racisme omniprésent. Même si on remarque une certaine évolution dans ce domaine, je n'ai pas pu m'empêcher de me dire qu'on était loin d'une totale acceptation des populations de couleur dans nos sociétés caucasiennes (et ce, dans de trop nombreux pays et encore de nos jours...).
Je suis néanmoins surprise de l'absence de traitement de la relation qui lie Idgie et Ruth. On comprend parfaitement l'amour qui lie ces deux femmes et les autres protagonistes en sont pleinement conscients mais aucune remarque n'est faite. Pour l'époque (et encore aujourd'hui malheureusement...), cela aurait dû paraître choquant. Or, on ne voit rien de cela dans tout le roman. J'ai trouvé cela peu réaliste vu le contexte dans lequel évolue le récit.

Le gros point fort de cette oeuvre est sans conteste ses personnages. J'ai adoré le caractère bien trempé d'Idgie, la douceur de Ruth, la naïveté de Ninny, la ténacité de Sypsey, ...
Aucun personnage n'est laissé de côté. Peu importe leur rôle dans l'histoire, ils ont toujours de la profondeur et c'est un aspect que j'ai beaucoup apprécié.
Evelyne m'a un peu rebuté au début car elle était trop "passive" dans sa vie. Son évolution au fil des pages en a été d'autant plus appréciable de ce fait. Elle avait de nombreuses réflexions qui m'ont plu. Par exemple, au tout début du roman, elle explique que la révolution sexuelle est arrivée trop tard pour elle. Dans sa tête, une femme devait absolument se marier et avoir des enfants, même si elle n'en avait pas envie. Ce passage m'a marqué car aujourd'hui encore, une femme qui ne souhaite pas d'enfant est mal vue, on la considère comme "anormale"... Enfanter n'est pas un devoir pour une femme. Au fil des pages, Evelyne prend conscience de certaines choses dans sa vie et la voir se prendre en main et de faire certaines choses pour elle et non plus pour les autres a été un grand plaisir (et soulagement).

En bref, Beignets de tomates vertes est un roman qui nous promet autant un moment de détente que de réflexion sur notre société actuelle et passée. Ce fut un très beau moment de lecture.

samedi 10 décembre 2016

Arno Monin et Zidrou - L'adoption, Tome 1 : Qinaya


 Auteur : Zidrou
Dessinateur : Arno Monin
 Éditeur : Bamboo Eds
Collection : Grand Angle
Parution : 4 mai 2016
Pages : 66
EAN-13 : 978-2818926030


Lorsque Qinaya, une orpheline péruvienne de 4 ans, est adoptée par une famille française, c’est la vie de tous qui est chamboulée. Mais pour Gabriel, ce sera encore plus compliqué : il lui faudra apprendre à devenir grand-père, lui qui n’a jamais pris le temps d’être père. Des premiers contacts un rien distants aux moments partagés, Gabriel et Qinaya vont peu à peu nouer des liens que même le vieux bourru était loin d’imaginer.




Cette bande-dessinée est extrêmement touchante. J'ai vibré à travers une multitude d'émotions, passant par la joie, la tristesse, la colère, la peur et le bonheur.
Je me suis énormément attachée aux personnages de Qinaya, cette petite fille venant d'un pays lointain, et Gabriel, un grand-père qui se retrouve soudainement démuni face à ce petit bout-de-chou. Les autres protagonistes sont très secondaires mais j'ai également beaucoup aimé le "gang des G" et la grand-mère de Qinaya (la femme de Gabriel).

Découvrir cette relation entre cette petite fille et son grand-père, la voir évoluer et devenir un profond attachement entre ces deux personnages m'a littéralement bouleversée.

Zidrou a réussi à créer une magnifique histoire avec des mots très justes tandis qu'Arno Monin a retranscrit parfaitement chaque émotion du récit.
La couverture est très révélatrice de la frontière qui sépare au départ ces deux personnages. Cela se retrouve tout au long de notre lecture.

La fin m'a arraché le cœur. Je veux la suite à un point inimaginable et j'espère sincèrement que le deuxième tome ne va pas tarder.
En attendant, je vais partager cette petite merveille à mon entourage.



dimanche 4 décembre 2016

Anne Rice - Chroniques des vampires, Tome 11 : Prince Lestat


 Auteur : Anne Rice
Editeur : Michel Lafon
Parution : 13 octobre 2016
Pages : 524
EAN-13 : 978-2749924373


Lestat a parcouru le monde de manière bien solitaire ces dernières années, ces compatriotes et amis l’ont cherché sans succès. Depuis quelques temps, une Voix lui parle, à lui et à d’autres vampires leur commanditant de tuer leur propre race. Récemment, Benji, le protégé d’Armand, tient une émission radio, prêchant pour le rassemblement et l’alliance de tous les vampires pour lutter contre un détracteur s’amusant à multiplier les massacres des vampires les plus jeunes. A côté de ça, Fareed et Seth, scientifiques et vampires, ont mis en place un programme de recherche sur la composition des vampires et cherchent à répondre scientifiquement à la question de « Qu’est-ce qui anime les vampires ? », ils multiplient les expériences dans ce but. Tout est lié pourtant et Lestat semble bien être le seul capable de gérer une telle crise, tous pense de la même façon, acceptera-t-il alors cette responsabilité ? et qui peut bien être cette Voix ?



Avant de commencer cette chronique, je tenais à remercier Livraddict et les éditions Michel Lafon pour ce partenariat.

Cette chronique a été extrêmement dure à écrire car mon avis sur ce roman est particulièrement mitigé.
J'adore Anne Rice ! C'est un écrivain dont la plume me transporte littéralement. C'est donc avec un très fort engouement que j'avais commencé ce onzième tome. Et pourtant... ma lecture a été difficile... J'ai trouvé le début particulièrement long. Les choses mettent énormément de temps à se mettre en place et cela m'a un peu freinée. Les longues descriptions n'ont d'ailleurs pas aidé.

Par ailleurs, je déconseille les personnes n'ayant pas lu au moins les trois premiers tomes à lire ce roman (après tout, c'est un troisième tome). L'auteur fait beaucoup de références aux tomes précédents et malgré ses petits rappels, on peut rapidement perdre le fil.

Il y a également énormément de personnages. Certains nous sont déjà connus dans les précédents ouvrages, d'autres sont tout nouveaux. J'ai beaucoup aimé retrouvé certains d'ente eux, d'autres m'ont laissé un peu indifférente. On rencontre des protagonistes qui ne sont que survolés et je n'ai pas compris pourquoi Anne Rice les avait introduit alors que l'on a déjà une multitude de personnages.

Au final, j'ai tout de même réussi à rentrer dans l'histoire et j'ai aimé découvrir cette nouvelle intrigue. Même si ce tome n'est pas son meilleur, Anne Rice reste une de mes auteurs favoris et j'adore son univers de vampire.