jeudi 19 novembre 2020

Kiera Cass - La sirène

 


 Auteur : Kiera Cass
Éditeur : Robert Laffont
Collection : Collection R
Parution : 22 septembre 2016
Pages : 360
EAN-13 : 978-2221192986



Une fille au lourd secret.
Le garçon de ses rêves.
Un océan les sépare.
Kahlen est une Sirène, vouée à servir son maître l’Océan en poussant les humains à la noyade. Son arme ? Une voix fatale pour qui a le malheur de l’entendre... et qui l’oblige à se faire passer pour muette lorsqu’elle séjourne sur la terre ferme.
Akinli, lui, est un séduisant jeune homme, qui incarne tout ce dont Kahlen a toujours rêvé.
Alors que leur amour naissant leur fait courir un grave danger, Kahlen est-elle prête à tout risquer pour Akinli ?



Je connais évidemment Kiera Cass par le biais de sa saga La Sélection dont j'ai lu la trilogie originelle (honnêtement, je ne sais pas encore si je lirai la suite en deux tomes). Cela avait été un véritable page-turner pour moi mais qui, malheureusement, avec du recul, manquait de profondeur.
L'idée de retenter l'expérience avec Kiera Cass me plaisait car La Sirène est un one-shot.

N'étant pas très romance, j'ai apprécié que la relation que lie Kahlen passe au second plan.
Toutefois, l'autrice passe la plus grande majeure partie du roman à évoquer les états d'âme de l'héroïne, ce qui, au bout d'un moment, était un peu lassant. J'ai eu du mal à voir où l'autrice voulait en venir.

Par ailleurs, j'ai trouvé que l'intrigue mettait beaucoup de temps à se mettre en place. Il n'y a qu'à la toute fin qu'il se passe véritablement quelque chose.

Les personnages manquent également de profondeur. Aucun d'entre eux n'est véritablement développé.
L'Océan m'a laissé perplexe. C'est une entité à part entière que j'ai trouvé très maternelle mais surtout très toxique avec ses protégées. Au début, je trouvais cette relation malsaine mais intéressante. Cependant, au fil des pages, seul l'aspect malsain est resté.

L'univers créé aurait pu être intéressant. J'ai vraiment apprécié l'ambivalence de la sirène qui est une créature fantasmée mais aussi meurtrière.
Toutefois, cette mythologie n'est pas absolument pas développée et c'est vraiment dommage.
Il y a d'ailleurs quelques aspects que j'ai trouvé incompréhensibles. Par exemple, comment les sirènes peuvent-elles avoir ce train de vie ? Où trouvent-elles l'argent ? Comment peuvent-elles déménager aussi facilement ? Tout cela m'a laissé perplexe.

Au final, La Sirène aurait pu être une lecture divertissante mais l'ensemble reste trop répétitif et un peu ennuyeux.
Cette découverte a donc été un peu décevante.

mercredi 4 novembre 2020

Chloé Delaume - Le cœur synthétique

 



 Auteur : Chloé Delaume
Éditeur : Seuil
Collection : Fiction & Cie
Parution : 20 août 2020
Pages : 208
EAN-13 : 978-2021425451




Adélaïde vient de rompre, après des années de vie commune. Alors qu’elle s’élance sur le marché de l’amour, elle découvre avec effroi qu’avoir quarante-six ans est un puissant facteur de décote à la bourse des sentiments. Obnubilée par l’idée de rencontrer un homme et de l’épouser au plus vite, elle culpabilise de ne pas gérer sa solitude comme une vraie féministe le devrait. Entourée de ses amies elles-mêmes empêtrées dans leur crise existentielle, elle tente d’apprivoiser le célibat, tout en effectuant au mieux son travail dans une grande maison d’édition. En seconde partie de vie, une femme seule fait ce qu’elle peut. Les statistiques tournent dans sa tête et ne parlent pas en sa faveur : « Il y a plus de femmes que d’hommes, et ils meurent en premier. »



J'ai reçu ce roman grâce à une masse critique organisée par Babelio. Je les remercie donc, ainsi que les éditions Seuil.

J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire au début. Cela était principalement dû à la distance qui s'est créé entre le personnage principal, Adélaïde, et moi. Outre la question de l'âge, je ne comprends pas ce protagoniste. Elle a des choix de vie qui m'échappe totalement. Je ne parle pas bien évidemment de sa décision de ne pas avoir d'enfant. Bien que je sois maman, c'est une décision que je comprends et que je respecte. En revanche, j'ai détesté sa dépendance vis-à-vis des hommes. Cela est clair dès le début du roman : elle vient de se séparer, elle n'a jamais vraiment été seule et il lui faut donc un homme. Cela me l'a rendue insupportable.

Toutefois, je n'ai pas détesté cette lecture. J'ai aimé la solidarité qui lie cette bande d'amies, toutes très différentes.
La découverte du monde de l'édition était également intéressante car on fait face à l'envers du décor de l'univers impitoyable du livre. Cela est fait avec cynisme et humour.

Je ressors donc de cette lecture avec un avis mitigé. Ce livre comporte des longueurs mais l'écriture de l'autrice est à la fois brute et délicate.
Avec un peu de recul, je reste encore perplexe face à ce roman.