mercredi 30 septembre 2020

Neal Shusterman - La Faucheuse, Tome 3 : Le Glas

 



Auteur : Neal Shusterman
Traduction : Cécile Ardilly
Éditeur : Robert Laffont
Collection : Collection R
Parution : 28 novembre 2019
Pages : 720
EAN-13 : 978-2221200308


Dans un monde qui a conquis la mort, l'humanité sera-t-elle anéantie par les êtres immortels auxquels elle a donné naissance ?
Le sinistre maître Goddard se prépare à prendre le pouvoir suprême sur la communauté des faucheurs. Seul celui qu'on nomme " le glas " pourrait faire basculer l'humanité du côté de la vie...




J'appréhendais énormément la lecture de la conclusion de cette saga que j'adore.

De la trilogie, c'est certainement le tome qui m'a moins plu. Bien que le deuxième tome m'avait marqué, notamment par sa fin, je me suis rendue compte lors de ma lecture de ce dernier tome que certains détails m'avaient échappé. Il a fallu que je me fasse une piqûre de rappel (merci Summaries Books !) pour pouvoir m'immerger de nouveau complètement dans cet univers.

Neal Shusterman a fait preuve d'un véritable travail d'orfèvre. Malgré un rythme lent et une longue temporalité, rien n'a été laissé au hasard.

Dans ce tome-ci, nous suivons une multitude de protagonistes très différents les uns des autres.
Certains regretteront sûrement la présence presque effacée de Rowan et Citra. Pour ma part, cela ne m'a pas dérangé car l'intrigue suivait son cours et parce que j'ai adoré celui que l'on appelle le Glas.

La toute dernière partie de l'histoire nous offre un rythme plus soutenu. L'intrigue s'emballe et on sent que le dénouement est imminent.
Personnellement, je n'ai pas trouvé cette fin si magistrale. Elle ne m'a pas déçue mais elle ne m'a pas emballée non plus.

En bref, ce tome conclut très bien cette trilogie que j'ai adoré découvrir.
Sans aucun doute, je suivrai de près les prochaines sorties de cet auteur.

lundi 28 septembre 2020

Florence Dupré la Tour - Pucelle, Tome 1 : Débutante

 



Auteur : Florence Dupré la Tour
Éditeur : Dargaud
Parution : 15 mai 2020
Pages : 184
EAN-13 : 978-2205076493


Depuis sa plus tendre enfance, Florence ignore tout ce qui se passe… en-dessous de la ceinture. Elle imagine que le papa met la petite graine dans le nombril de la maman, et puis de toute façon, il est tacitement interdit, dans la famille, de parler de « la chose qui ne doit pas être dite ». Alors… Florence imagine des scénarii terribles, parfois idiots ; Florence s’angoisse devant le poids de la tradition qui place inéluctablement la femme dans une position inférieure ; Florence, à sa façon, résiste pour ne pas sombrer.

Un récit autobiographique grave, drôle et universel signé Florence Dupré La Tour sur la (non) éducation sexuelle d’une fille dans une famille chrétienne rétrograde.




J'ai découvert cette bande-dessinée grâce à NetGalley et aux éditions Dargaud.

Dans ce récit illustré, on suit Florence qui au fil du temps se retrouve confrontée à la sexualité (la sienne mais aussi celle des autres).
Florence évolue dans un environnement social et familial très éloigné du mien. Dans ma famille, la sexualité n'a jamais été un tabou. Or, cette petite fille grandit dans une famille où cette question est synonyme de honte. Il ne faut pas en parler. De ce fait, lorsque Florence voit son corps se métamorphoser en celui d'une femme, elle est complètement ignorante. Elle développe même un rejet violent face à la sexualité.

Dans cette famille, on retrouve un schéma très patriarcal. Le père fait figure d'autorité. Il est même violent envers ses enfants (en particulier ses filles, le petit garçon étant mis sur un piédestal). Certaines scènes m'ont choquées...
La femme est montrée comme inférieure à l'homme au travers notamment d'une mère soumise. L'accomplissement ultime d'une femme serait d'enfanter.

L'autrice dénonce parfaitement à travers l'humour cette ignorance dans laquelle on l'a plongée.
Bien que je n'ai pas été attirée par l'aspect graphique de cette histoire autobiographique, j'ai trouvé cette lecture très intéressante par le message qu'elle voulait faire passer.

vendredi 18 septembre 2020

Aurélie Wellenstein - Mers mortes #PLIB2020

 



 Auteur : Aurélie Wellenstein
Editeur : Scrineo
Parution : 14 mars 2019
Pages : 368
EAN-13 : 978-2367406602



Les humains ont massacré les mers et les océans. L’eau s’est évaporée ; les animaux sont morts. Quelques années plus tard, les mers et les océans reviennent. Ils déferlent sur le monde sous la forme de marées fantômes et déplacent des vagues de poissons spectraux, tous avides de vengeance. Les fantômes arrachent leurs âmes aux hommes et les dévorent. Bientôt, les humains eux aussi seront éteints… Leur dernier rempart face à la mort : les exorcistes. Caste indispensable à l’humanité, les exorcistes sont bien entendu très convoités. L’un d’eux, Oural, va se faire kidnapper par une bande de pirates qui navigue sur les mers mortes à bord d’un bateau fantôme. Voilà notre héros embarqué de force dans une quête sanglante et obligé, tôt ou tard, de se salir les mains…




Depuis que j'ai découvert Aurélie Wellenstein avec Le roi des fauves, puis Le Dieu Oiseau (PLIB 2019), je suis de très près ses nouvelles sorties littéraires. Du coup, lorsque j'ai appris sa nomination parmi les cinq finalistes du PLIB 2020, j'étais ravie. 
 
Encore une fois, j'ai adoré l'univers créé par l'autrice. Il est complexe, sombre et bien développé. Aurélie Wellenstein a réussi totalement m'immerger dans son histoire.
 
Dans ce roman, on nous offre une intéressante réflexion sur l'écologie et la souffrance animale.
Je tiens d'ailleurs à alerter sur ce dernier aspect : âmes sensibles s'abstenir ! Le récit comporte des scènes de souffrance animale très violentes et difficiles à endurer. Elles sont très réalistes. Ce n'est pas de la violence gratuite. L'autrice souhaite nous interpeller, nous provoquer une prise de conscience avec des faits qui sont malheureusement notre réalité.
 
J'ai apprécié le travail des personnages et en particulier l'évolution du protagoniste principal, Oural. Au contact de cet équipage atypique, il grandit et prend conscience de certaines réalités.
Aucun personnage n'est manichéen. Ils ont de la profondeur et connaître leurs histoires les rend profondément humains.

J'avais vu certains éléments de la fin arriver mais cela n'a en rien gâché ma lecture. L'impact de ce final n'a pas été amoindri.
 
En bref, Mers Mortes fut une très bonne lecture qui prône des valeurs écologiques essentielles. J'espère que ce roman provoquera chez certains une prise de conscience.

 

 

#PLIB2020
#ISBN9782367406602
#ISBN:9782367406602


Vania Prates - La cité des chimères #PLIB2020

 




 Auteur : Vania Prates
Editeur : Snag
Parution : 3 octobre 2019
Pages : 442
EAN-13 : 978-2490151219


Le monde tel qu'on l'a connu a disparu. Chaos, misère, famine ... Les Hommes ont enfin trouvé un équilibre et se sont organisés en guildes, guidé par leur chi, leur nature profonde. Guilde des Marchands, des Inventeurs, des Alchimistes, des Gardiens ; tous demeurent fidèles à ce qu'ils sont afin de vivre en harmonie avec la nature et les animaux particulièrement respectés, créant une cité semblable à une ville sylvestre.

Dans ce monde proche de l'utopie, Céleste, une jeune fille de 17 ans, n'a pas de chi. Le jour où elle rencontre Calissa, mystérieuse contrebandière, elle est loin de se douter qu'elle va se retrouver embrigadée bien malgré elle dans une histoire complexe qui même non seulement le dirigeant de Lowndon Fields, mais également la très redouté "Confrérie des Sans-loi".

Entre ruse, savoir, intrigues et faux-semblants, Céleste va devoir changer sa vision du monde.




Quatrième finaliste du PLIB 2020 et une nouvelle découverte !
 
De prime abord, cet univers m'a donné un goût de déjà-vu. Le schéma d'organisation de cette société m'a rappelé d'autres univers, comme, par exemple, celui de Divergente avec les différentes castes qui le composent. Néanmoins, cette société a su m'intriguer.

J'ai apprécié les personnages créés par l'autrice.
Céleste m'a laissée un peu indifférente au début car, selon moi, elle subissait un peu trop ce qui lui arrivait sans se faire entendre.Heureusement, l'autrice en a fait un protagoniste qui évolue.
J'ai beaucoup aimé le personnage de Calissa. J'ai eu tout de suite envie de la connaître un peu plus.

La cité des chimères fut, de ce fait, une bonne lecture. Toutefois, elle manquait d'un petit quelque chose pour que ce roman soit, pour moi, le grand gagnant du PLIB 2020.

 

 

#PLIB2020
#ISBN9782490151219
#ISBN:9782490151219


Jean-Laurent Del Socorro - Je suis fille de rage #PLIB2020

 


 Auteur : Jean-Laurent Del Socorro
Editeur : Actusf
Parution : 11 octobre 2019
Pages : 536
EAN-13 : 978-2366294774


 
1861 : la guerre de Sécession vient de commencer. Du général Grant à la simple soldate, de la forceuse de blocus à l'esclave affranchie… Autant de personnages pour décrire tous les visages de cette Amérique ensanglantée pendant quatre années de conflit.

La mort se réincarne pour arpenter ce Nord et ce Sud qui se déchirent. Elle va faire face à celui qui la convoque, le président Abraham Lincoln, pour lui faire comprendre que cette guerre doit désormais épouser une cause plus grande : celle de l’abolition de l’esclavage.




Il s'agit de ma troisième lecture dans le cadre du PLIB 2020. 
 
En toute honnêteté, je ne sais pas trop quoi dire au sujet de cette lecture...
De base, je ne lis pas vraiment de livres historiques. J'ai énormément de mal à accrocher à ce genre.
Malheureusement, bien que j'ai trouvé le style de l'auteur très beau, je ne suis pas du tout rentrée dans cette histoire. Je n'ai pas ressenti de plaisir  à découvrir ce récit malgré son thème intéressant.
J'ai donc préféré abandonner cette lecture. C'est quelque chose que je n'aime pas du tout faire mais cela ne servait à rien que je me force à lire. Je recommencerai peut-être à un autre moment si l'envie me prend de retenter l'aventure.

 

 

#PLIB2020
#ISBN9782366294774
#ISBN:9782366294774


mardi 15 septembre 2020

Georgia Caldera - Les Brumes de Cendrelune, Tome 1 : Le jardin des âmes #PLIB2020

 



 Auteur : Georgia Caldera
Editeur : J'ai lu 
Parution : 2 octobre 2019
Pages : 352
EAN-13 : 978-2290165614



Dans le royaume de Cendrelune, les dieux épient les pensées des hommes, et leur Exécuteur, l’Ombre, veille à condamner tous ceux qui nourriraient des envies de rébellion.

Or, il semble que certaines failles existent. À l’âge de 17 ans, Céphise ne vit en effet que pour se venger. Depuis qu’on l’a amputée d’une partie d’elle-même et privée de sa famille, elle ne rêve plus que d’une chose : s’affranchir de la tyrannie du tout-puissant Orion, Dieu parmi les dieux. Et contre toute attente, il se pourrait qu’elle ne soit pas seule...




J'ai lu ce roman dans le cadre de la session 2020 du PLIB. 
 
J'ai beaucoup apprécié la mythologie qui entoure cet univers. L'idée que les dieux puissent vivre parmi l'humanité a quelque chose d'intriguant et de terrifiant à la fois. L'autrice a très bien construit son univers et c'est vraiment un point fort de cette histoire. C'est la première fois que je lisais une oeuvre de Georgia Caldera et son style fut une belle découverte.

Malheureusement, j'ai trouvé que le récit était très inégal dans son rythme. Bien que j'aime les changements de points de vue, j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs.

Les personnages m'ont également laissée indifférente et c'est bien dommage. J'ai eu du mal à comprendre leur prise de décision, que j'ai trouvé parfois irréfléchie. Contrairement à un univers très travaillé, les protagonistes m'ont semblé sans profondeur et mis de côté dans la construction narrative. Cela a un peu gâché le ressenti global de ma lecture.

Je ressors donc de cette lecture avec un avis assez mitigé. Toutefois, l'autrice a réussi à me convaincre suffisamment pour que je laisse une chance au second tome qui est sorti cette année.

 

 

#PLIB2020
#ISBN9782290165614
#ISBN:9782290165614

mercredi 2 septembre 2020

Terry Pratchett - Les Annales du Disque-Monde, Tome 3 : La huitième fille

 


 Auteur : Terry Pratchett
Editeur : Pocket
Parution : mai 2011
Pages : 240
EAN-13 : 978-2266211833



Sentant venir sa mort prochaine, le mage Tambour Billette organise la transmission de ses pouvoirs, de son bourdon, de son fonds de commerce. Nous sommes sur le Disque-Monde (vous y êtes ? Nous y sommes). La succession s'y effectue de huitième fils en huitième fils. Logique. Ainsi opère le mage. Puis il meurt. Or, il apparaît que le huitième fils est cette fois... une fille. Stupeur, désarroi, confusion : jamais on n'a vu pareille incongruité. Trop tard, la transmission s'est accomplie au profit de la petite Eskarina. Elle entame son apprentissage sous la houlette rétive de la sorcière Mémé Ciredutemps...




Terry Pratchett est l'un de mes auteurs favoris. Cette lecture était donc une valeur sûre, même si c'est le premier que je lis du Cycle des sorcières.

L'auteur nous offre un récit féministe en se moquant des préjugés qui entourent les deux sexes. Comme à son habitude, Terry Pratchett arrive à évoquer des sujets sérieux avec un humour décapant. De façon très subtile, il cherche à faire réfléchir son lectorat.

Les personnages, quant à eux, ne sont pas en reste.
Eskarina fait preuve d'innocence par certaines de ses remarques, ce qui ne l'empêche pas d'avoir un caractère bien trempé et de ne pas se laisser faire. On a beau lui répéter qu'une femme ne peut pas devenir mage (sans donner de raison à cela...), elle reste sur ses positions et leur prouve le contraire.
J'ai adoré le personnage de Mémé Ciredutemps. Elle apparaît comme une vieille femme pragmatique et acariâtre, mais elle a un grand cœur. C'est elle qui apporte du dynamisme à ce récit.
Les personnages secondaires sont tout aussi réussi. J'ai beaucoup apprécié l'Archichancelier Biseauté ainsi que Simon, l'apprenti mage d'une grande timidité mais pourvu d'un immense talent.

Le seul point que je puisse reprocher à ce livre est sa mise en page. En effet, il n'y a pas de chapitre ou de parties réellement marquées. J'avais du mal à savoir où je pouvais m'arrêter dans ma lecture sans couper le dynamisme de l'intrigue.

Ce n'est pas le meilleur roman de Terry Pratchett, selon moi, mais cette lecture reste un réel plaisir.