samedi 9 août 2025

Pascal Bresson et Ilaria Tebaldini - Le mystère Henri Pick

 

Auteur : Pascal Bresson
Dessinateur : Ilaria Tebaldini
Éditeur : Boîte à Bulles
Parution : 6 novembre 2024
Pages : 176
EAN-13 : 978-2849535165


Quand elle publie le roman de Henri Pick, un mystérieux pizzaiolo décédé, Delphine Despero est loin d’imaginer la frénésie générale que le livre s’apprête à déclencher.

Delphine Despero est une jeune éditrice prometteuse. En visite à Crozon, elle découvre une bibliothèque pour le moins insolite puisqu'elle possède un rayon unique en son genre où les auteurs peuvent déposer leurs manuscrits de romans refusés...

C'est en fouillant ses étagères que Delphine met la main sur un chef d'oeuvre d'une rare virtuosité. Son titre : Les Dernières heures d'une histoire d'amour. Son auteur : un certain Henri Pick, pizzaiolo de son état.

Sitôt publié, le roman rencontre un vif succès. Mais son auteur étant décédé depuis quelques années déjà, de nombreuses zones d'ombre demeurent : qui était ce mystérieux Henri Pick ? Quelles étaient ses motivations ? Cet ouvrage est-il la révélation d'un génie inconnu ou une supercherie absolue ?

Très vite, le livre devient un véritable phénomène littéraire. Les théories les plus fantasques vont bon train et journalistes, éditeurs et badauds se ruent dans le restaurant du plus célèbre des écrivains-pizzaiolos.

Une adaptation réussie du best-seller de David Foenkinos.



Le mystère Henri Pick, adapté en bande dessinée à partir du roman de David Foenkinos, partait d’une idée intrigante : un manuscrit retrouvé dans une bibliothèque dédiée aux livres refusés, signé par un auteur inconnu, qui devient un phénomène littéraire. Le tout est enveloppé dans une enquête menée par un critique littéraire bien décidé à percer le mystère. Sur le papier, tout était réuni pour séduire une amatrice de récits littéraires. Toutefois, la lecture m’a rapidement laissée perplexe… et, au final, plutôt indifférente.

Le mystère en question, censé être le cœur du récit, m’a peu captivée. Je m’attendais à quelque chose de plus profond ou de plus surprenant. Plus l’enquête avançait, plus mon intérêt s’étiolait, jusqu’à ressentir un vrai agacement devant l’obsession du critique littéraire. Sa fixette sur cette histoire – qu’il traite comme une affaire d’État – a fini par me lasser. Au lieu d’amener une tension ou un enjeu fort, il tire l’intrigue vers une forme d’auto-satisfaction intellectuelle qui ne m’a pas parlé.

Le couple formé par Fred et Delphine, qui devait dynamiser le récit, n’a pas non plus fonctionné pour moi. Leur relation m’a paru peu naturelle et forcée. Plutôt que d’ajouter de la profondeur, leurs échanges m’ont souvent agacée.

Quant à la résolution du mystère, elle m’a laissée sur un sentiment de vide. Un simple "Tout ça pour ça ?" m’est venu à l’esprit. Ce qui aurait pu être une réflexion fine sur la création littéraire, la notoriété ou le rôle de l’édition m’a semblé manquer de souffle et d’émotion.

Ce n’est pas une première déception avec David Foenkinos. J’avais déjà lu La délicatesse, qui ne m’avait pas convaincue non plus : même distance, même manière un peu désincarnée de raconter. Peut-être suis-je simplement hermétique à son style ou à sa sensibilité.
Cela dit, je reste curieuse de découvrir Numéro deux et je lui laisserai peut-être une dernière chance.

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