Auteur : Sophie Adriansen
Dessinateur : Mathou
Editeur : Robert Laffont
Parution : 7 novembre 2024
Pages : 224
EAN-13 : 978-2221276327
Amoureux avec enfant.
Belle-mère avant d'être maman.
Garde alternée et manque de temps.
Belle-fille avec qui ça se tend.
Dispute et grands bouleversements.
Rien de tout cela prévu au programme, évidemment.
Impression de faire de la figuration, souvent.
Pas envie de rester au second plan.
Ce n'est pas de la poésie, c'est la vraie vie.
On m'avait dit que les princes charmants n'avaient pas d'enfant,
Et je ne peux plus changer le casting à présent.
Mais peut-être que je peux choisir mon rôle
Et inventer mon film ?
Ayant
découvert Sophie Adriansen et Mathou grâce à La Remplaçante, j’étais curieuse de retrouver leur collaboration dans Figurante, même si le sujet — la
belle-maternité — ne me concerne pas personnellement. Et pourtant, j’ai été
touchée par cette lecture.
Le
livre adopte le même format que La
Remplaçante : une narration sensible, portée par des illustrations
douces et expressives, qui rende la lecture fluide et accessible. Le ton est
juste, oscillant entre humour, vulnérabilité et lucidité. On sent que les
autrices ont voulu donner une voix à celles qu’on entend peu, ces femmes qui
deviennent belles-mères sans vraiment y être préparées, souvent reléguées à un
rôle secondaire — une "figurante", justement.
Même
sans être concernée, j’ai apprécié la richesse des réflexions sur la place
qu’on occupe dans une famille recomposée, sur l’absence de repères clairs, sur
le besoin de reconnaissance et sur les émotions complexes que cela peut
engendrer. Cela m’a permis de mieux comprendre les enjeux vécus par certaines
personnes de mon entourage, et je pense que c’est là toute la force du livre :
rendre visible une expérience souvent tue ou mal comprise.
Ce n’est pas un livre à message unique, mais plutôt un partage d’expérience nuancé, honnête, et bienveillant. Il invite à la réflexion et à l’empathie, même pour les lecteurs qui, comme moi, ne sont pas directement concernés.
Un ouvrage que je recommande, autant pour son propos que pour sa forme. Il mérite d’être lu, discuté et surtout ressenti.
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