mardi 18 décembre 2018

Aurélien Ducoudray et Mélanie Allag - L'anniversaire de Kim Jong-Il


Auteur : Aurélien Ducoudray
Dessinateur : Mélanie Allag
Éditeur : Delcourt
Parution : 24 août 2016
Pages : 128
EAN-13 : 978-2756051543



Jun Sang, né un 16 février tout comme son cher dirigeant Kim Jong-il, est un petit garçon de Corée du Nord comme tant d’autres. Très fier de son anniversaire, il vit comme on lui apprend à l’école : le grand leader veille sur lui, lui désigne ce qu’il doit faire et ceux qu’il doit haïr de toutes ses forces. Mais ce paradis et la foi indéfectible de Jun Sang en Kim Jong-il va être de courte durée...




Cette bande-dessinée est très instructive. On connaît peu la Corée du Nord. Je n'ai d'ailleurs quasiment rien lu à ce sujet (voire rien du tout en fait...).
Aurélien Ducoudray et Mélanie Allag arrivent à nous expliquer les mécanismes de l'endoctrinement et ce dès le plus jeune âge. Au début de la bande-dessinée, Jun Sang est véritablement persuadé de la véracité des informations qui lui sont fournis et cela est vraiment effrayant. La propagande du gouvernement nord-coréen est terriblement efficace.
Au fil des pages, la belle vision qu'on nous offre du pays se craquelle et laisse place à un décor d’oppression. On souffre avec cette famille qui doit faire des choix douloureux et faire de grands sacrifices pour survivre dans cette société.

Le dessin retranscrit parfaitement cette ambiance. Le début paraît joyeux et lumineux car l'endoctrinement fonctionne sur notre jeune héros. Au fur et à mesure de l'histoire, le dessin devient plus sombre car il prend conscience de la réalité des choses. C'est une belle retranscription.

En bref, les auteurs traitent le sujet de la Corée du Nord avec beaucoup de pédagogie. Cette lecture fut une bonne première approche.

lundi 17 décembre 2018

Arno Monin et Zidrou - L'adoption, Cycle 1, Tome 2 : La Garùa


 Auteur : Zidrou
Dessinateur : Arno Monin
 Éditeur : Bamboo Eds
Parution : 31 mai 2017
Pages : 72
EAN-13 : 978-2818941706


Gabriel, le grand-père de cœur de Qinaya en France, part à Lima pour rechercher la petite-fille, qui a regagné le Pérou après que ses parents adoptifs ont été arrêtés pour enlèvement. Il se heurte à de nombreuses difficultés.




Si le premier tome avait été un coup de cœur, cela n'a pas été le cas pour ce dernier tome. Je devais en attendre beaucoup trop et je suis ressortie de ma lecture un peu déçue.

Le duo arrive à nous présenter une vérité avec une simplicité touchante et beaucoup de tendresse. Je n'ai pas été insensible à cette histoire et au dessin. Arno Morin réussit parfaitement à retranscrire l'ambiance créée par Zidrou. On est ancré dans la réalité de notre société, qui n'est malheureusement pas toujours rose.
Les messages sont forts et la fin est pleine de sensibilité.

Néanmoins, je ne m'attendais pas du tout à cette suite. Zidrou n'a pas développé ce que je désirais en commençant ma lecture. On l'évoque trop rapidement au début de l'ouvrage et il n'y a pas de véritable transition avec la suite.

J'aurais presque préféré ne lire que le premier tome. La fin était certes déchirante mais elle ne m'aurait pas laissé cette sensation d'incomplet, d'inachevé que m'a apporté ce second tome.
Il n'est pas mauvais (loin de là) mais il ne correspond pas à mes attentes. Cela a donc influencé mon ressenti et c'est bien dommage.

vendredi 16 novembre 2018

Luc Fivet - La Manufacture des histoires


 Auteur : Luc Fivet
Éditeur : Baker Street
Parution : 24 mai 2018
Pages : 320
EAN-13 : 979-1097491048


Dans ce récit qui oscille entre thriller, roman initiatique et satire sociale, un écrivain multi-refusé cherche à pénétrer les arcanes de la Manufacture des histoires, ce lieu mythique où il rencontrera enfin reconnaissance, gloire et fortune.
Cette quête, traversée par un souffle d'humour et de parodie, sera truffée de pièges et de révélations. On y croisera des personnages aussi étonnants qu'un vendeur de machines à écrire, un marabout accoucheur d'histoires, les fantômes de la Beat Generation, des fanatiques obsédés par le Volume et même la nouvelle Shéhérazade, perdue parmi les flots de sans histoire fixe qui peuplent les rues.
C'est en mettant sa plume au service de quelques hommes de pouvoir sans scrupules qu'il connaîtra le succès et ses conséquences extravagantes.
Roman de notre temps, La Manufacture des histoires raconte avant tout la lutte de ceux qui veulent continuer d'écrire leur propre histoire contre ceux qui veulent dicter l'histoire des hommes à leur place.


J'ai reçu cet ouvrage grâce à la masse critique Babelio

Ce qui m'a attiré dans ce roman, c'est son résumé. Un thriller dans le monde du livre ? Mon intérêt a été titillé.
Malheureusement, je ressors de cette lecture avec une certaine déception...

J'ai trouvé le début très long. L'intrigue met un certain temps à se mettre en place et cela m'a clairement rebuté. Un thriller avec autant de longueur n'avait pas grand chose pour m'emballer, ce qui était d'autant plus dommage car l'intrigue était plutôt intéressante. J'avais du mal à prendre le livre avec plaisir. Néanmoins, j'avais décidé de lui donné sa chance.

Le plus gros point noir de ce roman est le traitement des personnages. Je ne les ai pas aimé. Aucun. Je n'ai pas eu le moindre attachement pour eux et malheureusement, cela a joué grandement sur mon ressenti général.
Le pire a été pour moi les protagonistes féminins. Elles ne sont représentées que comme des objets de désir sans aucune profondeur (et je ne vous parle même pas de cette fixette sur les opulentes poitrines...). Lors de ces passages, j'étais à la fois blasée, dépitée et énervée. Cela ne m'a pas aidé à avancer dans ma lecture.

En bref, La Manufacture des histoires n'est pas le plus mauvais roman que j'ai jamais lu... mais cela ne l'a pas fait avec moi.
L'intrigue aurait pu être intéressante et prenante s'il n'y avait pas autant de longueurs et un traitement des personnages aussi mal écrit.
J'ai failli abandonner à plusieurs reprises ma lecture et je ne le conseillerai pas. J'ai mis du temps à le lire mais je pense vite l'oublier.

vendredi 9 novembre 2018

Floriane Soulas - Rouille #PLIB2019


 Auteur : Floriane Soulas
Editeur : Scrineo
Parution : 16 mai 2018
Pages : 384
EAN-13 : 978-2367406060



Paris, 1897. Les plus grandes puissances européennes se sont lancées à l’assaut de la Lune et de nouveaux matériaux découverts sur le satellite envahissent peu à peu la Terre. Ces grandes avancées scientifiques révolutionnent l’industrie et la médecine, mais pas pour tout le monde. Et dans les faubourgs, loin de l’hyper-centre protégé par le dôme sous lequel vivent les puissants, le petit peuple de Paris survit tant bien que mal. Violante est une prostituée sans mémoire, ignorant jusqu’à son âge réel. Dans un monde où son désir de vérité passe après celui de ses clients et de ses patrons, la jeune fille tente de retrouver la trace de ses origines perdues. Alors qu’une vague de meurtres particulièrement horribles ensanglante la capitale, Satine, son amie et seul soutien, disparait dans d’étranges circonstances. Violante, elle, se voit offrir une porte de sortie à ce demi-monde violent qui la retient prisonnière, mais décide malgré tout de prendre part aux investigations.




Floriane Soulas nous propose une histoire bien écrite pour son premier roman. Malgré quelques petites faiblesses, notamment sur certaines tournures de phrases, on sent qu’il y a un travail d’écriture derrière. Le découpage des chapitres est bien pensé et la narration est bien rythmée.

J’ai beaucoup apprécié l’univers créé par l’auteur. Rouille est une bonne entrée en matière dans le style Steampunk selon moi (d’autant plus que je suis une néophyte en la matière).
J’aime beaucoup le Paris de la Belle époque et que ce soit cette fois-ci du point de vue des « habitants de l’ombre » est d’autant plus intéressant.
Il faut parfois s’accrocher à son estomac. Floriane Soulas n’est pas toujours tendre avec ses protagonistes et elle ne le cache pas à son lectorat. Toutefois, ce ne sont pas toujours les meurtres qui m’ont mise le plus mal à l’aise. Le thème de l’amélioration des êtres humains et des animaux m’a particulièrement remuée.

En revanche, je dois bien avouer ne pas m’être particulièrement attachée aux personnages du récit. Violante m’a fait ni chaud ni froid. C’est assez dommage.
Je trouve également étrange le traitement des personnages de Léon et Jules. Ce sont des proxénètes trop sympathiques à mon goût. Ils ont l’air de ne pas être de mauvais bougre mais vu le métier qu’ils exercent, j’ai trouvé cela un peu irréaliste et décalé.

En bref, Rouille est un bon premier roman. J’ai aimé découvrir l’histoire de Violante et surtout la plume de Floriane Soulas. Je n’hésiterai aucunement à me pencher sur sa prochaine sortie livresque.
Par ailleurs, cet article entre dans le cadre du PLIB 2019.


#PLIB2019
#ISBN9782367406060
#ISBN:9782367406060

jeudi 8 novembre 2018

Dorian Lake - Hex in the city, Tome 1 : L'éventreur de San Francisco #PLIB2019


 Auteur : Dorian Lake
Editeur : Noir d'absinthe
Parution : 19 février 2018
Pages : 154
EAN-13 : 978-2956299707


Un tueur en série sévit à San Francisco. Rien ne l'inquiète : ni la loi, ni les remords. Malheureusement pour lui, Taylor, une sorcière au passé trouble et au caractère de feu, décide de s'en mêler.
À la croisée des genres entre fantasy urbaine, avec ses vampires, monstres et sorcières, et le polar, découvrez un récit sans temps mort, dans la lignée des meilleures séries télévisées américaines.


Avant toute chose, je tenais à remercier Livraddict et les éditions Noir d'absinthe (que je ne connaissais absolument pas) pour ce partenariat.
Il s'agit également de mon premier article dans le cadre du PLIB 2019.

Ce roman n'est pas du tout ce que j'attendais. J'ai vraiment été très surprise lors de ma lecture.
En effet, lorsque j'ai lu le synopsis, je m'attendais à un roman policier. L'histoire d'un tueur en série mêlée au surnaturel m'intriguait énormément. Cependant, cette partie de l'intrigue n'est finalement que minime. Si je me base uniquement sur l'enquête et les meurtres, j'ai trouvé que le déroulement était lent à se mettre en marche et la fin était un peu bâclée. C'est un peu ma déception lors de ma lecture. Je m'attendais à ce que l'intrigue soit plus développée et prenne plus de place. Or, je suis restée sur ma faim.
Le livre était malheureusement trop court pour qu'il y ait un réel développement. L'auteur survole beaucoup d'aspects de l'histoire à mon grand regret.

Cependant, j'ai tout de même apprécié ma lecture. Cet ouvrage se lit très vite car il a peu de pages et parce qu'on est happé dans la vie des personnages.
Ces derniers m'ont par ailleurs beaucoup plu. Taylor est pleine de fougue et de mystère. J'aimerais vraiment en savoir plus sur elle. Jake est également intéressant par sa déchéance. Les personnages secondaires ne sont pas en reste. L'auteur a fait de ses protagonistes un point fort de son roman.

En bref, ce premier tome a réussi à attiser mon intérêt et me donne envie de retourner dans cet univers lorsque la suite sera sortie.





#PLIB2019

#ISBN9782956299707 

#ISBN:9782956299707

jeudi 1 novembre 2018

E. Lockhart - Nous les menteurs


 Auteur : E. Lockhart
Editeur : Gallimard Jeunesse
Parution : 4 mai 2015
Pages : 273
EAN-13 : 978-2070663132




Une famille belle et distinguée. Une île privée.
Une fille brillante, blessée ; un garçon passionné, engagé.
Un groupe de quatre adolescents - les Menteurs - dont l'amitié sera destructrice.
Une révolution. Un accident. Un secret.
Mensonges sur mensonges.
Le grand amour. La vérité.



Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre lorsque je me suis lancée dans cette lecture. Je sais que ce roman avait fait beaucoup de bruit dans la blogosphère et sur Bookstagram lors de sa sortie. Néanmoins, je ne savais même pas de quoi cela allait parler.

La plume de l'auteur peut en surprendre certains. Avec moi, cela l'a fait. Elle arrive à s'adapter à la situation contée et nous permet de ressentir pas mal de choses.
On a de nombreux flash-back au fil de pages mais cela ne m'a personnellement gênée au moment de ma lecture.
En revanche, j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs dans la narration. Certains passages m'ont semblé un peu longs et je ne savais pas où l'auteur en venir.
Au contraire, certains éléments du récit auraient pu, selon moi, être plus développés. Ils ne sont qu'évoqués, survolés alors que j'aurais souhaité en savoir plus.

Le final de ce roman en avait surpris plus d'un. Cela a aussi été le cas pour moi. Au fur et à mesure que j’avançais dans ma lecture, j'ai émis plusieurs hypothèses mais aucune ne s'est avérée juste.
La fin choisie par l'auteur a donc eu son petit effet. J'ai littéralement dévoré les dernières pages avec le dénouement de cette histoire.

J'ai passé un bon moment de lecture avec Nous les menteurs, même si cela n'a pas été aussi époustouflant que ce à quoi je m'attendais.



Cette lecture fait partie du Challenge Mystère.

mercredi 24 octobre 2018

V. E. Schwab - Shades of magic, Tome 1


 Auteur : V. E. Schwab
Editeur : Lumen
Parution : 8 juin 2017
Pages : 504
EAN-13 : 978-2371021167




Kell est le dernier des Visiteurs, des magiciens capables de voyager d’un monde à l’autre. Des mondes, il y en a quatre, dont Londres est le centre à chaque fois. Le nôtre est gris, sans magie d’aucune sorte. Celui de Kell, rouge, et on y respire le merveilleux avec chaque bouffée d’air. Le troisième est blanc : les sortilèges s’y font si rares qu’on s’y coupe la gorge pour voler la moindre incantation. Le dernier est noir, noir comme la mort qui s’y est répandue quand la magie a dévoré tout ce qui s’y trouvait, obligeant les trois autres à couper tout lien avec lui. Depuis cette contagion, il est interdit de transporter un objet d’un monde à l’autre. C’est pourtant ce que va faire Kell, un chien fou tout juste sorti de l’adolescence, pour défier la famille royale qui l’a pourtant adopté comme son fils, et le prince Rhy, son frère, pour qui il donnerait pourtant sa vie sans hésiter. Et un jour, il commet l’irréparable : il passe une pierre noire comme la nuit dans le Londres gris où une jeune fille du nom de Lila la lui subtilise.
Mais la magie n’attire jamais à elle personne par hasard !



Quand un roman a énormément de succès et d'engouement de la part des lecteurs, cela a tendance à me freiner. Je repousse la lecture jusqu'au moment où l'envie me prend réellement de le lire.
C'est ce qui s'est passé avec Shades of magic. J'ai finalement attendu jusqu'à la sortie du troisième et dernier tome pour me lancer dans cette aventure littéraire.

Je peux vous dire que je ne regrette pas d'avoir attendu. J'ai rencontré les personnages de Kell et Lila sans savoir de quoi cela allait parler. Je n'avais aucune attente et je suis ressortie de ma lecture ravie.

J'ai beaucoup apprécié l'univers créé par V. E. Schwab. Faire la distinction entre plusieurs mondes parallèles est très intelligent. Le lecteur se retrouve grâce à la ville de Londres, qui agit comme un point de repère, mais de nouvelles opportunités s'offrent à lui avec les différences géographiques, sociétales et magiques de ces différents mondes.

Néanmoins, le grand point fort de ce roman, ce sont ses personnages. Je les ai trouvé bien travaillé et avec de la profondeur. J'ai eu un énorme coup de cœur pour le personnage de Lila que j'ai hâte de connaître plus encore. Holland est également un antagoniste qui m'a beaucoup intriguée ; j'ai trouvé sa personnalité vraiment intéressante.
La relation qui se créé entre Kell et Lila est toute mignonne sans que cela ne rentre dans les clichés.

En bref, ce premier tome n'a pas été un coup de cœur mais une très belle découverte. Je ne pense pas tarder à me procurer la suite.

mercredi 3 octobre 2018

Ariel Holzl - Les soeurs Carmines, Tome 2 : Belle de gris


 Auteur : Ariel Holzl
Editeur : Mnémos
Collection : Naos
Parution : 16 novembre 2017
Pages : 297
EAN-13 : 978-2354086039


Trois semaines séparent Tristabelle Carmine du Grand Bal de la Reine. Trois semaines pour trouver la robe de ses rêves, un masque, une nouvelle paire d’escarpins… et aussi un moyen d’entrer au Palais. Car Tristabelle n’a pas été invitée. Mais ça, c’est un détail. Tout comme les voix dans sa tête ou cette minuscule série de meurtres qui semble lui coller aux talons.

En tout cas, elle ne compte pas rater la fête. Quitte à écumer les bas-fonds surnaturels de Grisaille, frayer avec des criminels, travailler dans une morgue ou rejoindre un culte. S’il le faut, elle ira même jusqu’à tuer demander de l’aide à sa petite sœur. Car Tristabelle Carmine est une jeune femme débrouillarde, saine et équilibrée. Ne laissez pas ses rivales ou ses admirateurs éconduits vous convaincre du contraire. Ils sont juste jaloux. Surtout les morts.



J'ai été plus que ravie de retrouver l'univers d'Ariel Holzl. Ce fut un vrai délice !

L'auteur arrive à faire une critique de notre société actuelle dans un environnement complètement différent, un peu à la manière de Terry Pratchett (qui est pour moi une immense figure littéraire). Ariel Holzl a un don pour jouer avec les mots et j'adore ça.

Le choix de narration m'a un peu surprise au cours des premières pages mais je me suis finalement vite habituée. On nous amène au plus près des pensées de Tristabelle puisque l'on est carrément dans sa tête. Il n'y a plus aucun filtre entre le personnage et le lecteur. Si vous aimez l'humour noir, vous serez servis. Tristabelle est véritablement détestable et attachante à la fois. On adore la détester.

Néanmoins, si le premier tome a été un coup de cœur, cela n'a pas été le cas pour ce tome-ci. J'ai trouvé que l'intrigue mettait un peu de temps à démarrer.
La fin n'a pas été aussi satisfaisante que je l'aurais voulu. Il y a un aspect en particulier qui m'a un peu déçue (no spoil).
Enfin, mon plus grand regret : la quasi absence de Dolorine et M. Nyx. Du coup, j'ai plus que hâte de retrouver ce personnage dans le troisième et dernier (malheureusement) tome.


Cette lecture fait partie du Challenge Mystère.

mardi 25 septembre 2018

Cy. - Le vrai sexe de la vraie vie, Tome 1


 Dessinateur : Cy.
Editeur : Lapin
Parution : 24 novembre 2016
Pages : 224
EAN-13 : 978-2918653837



Tu as remarqué, malin(e) comme tu es, que ce livre va parler de sexe. Mais est-ce qu’on t’a déjà parlé du VRAI sexe ? Celui avec des maladresses et des ratés (dans les 2 sens du terme), celui qui est pudique et hésitant, celui avec du sable dans la shnek, celui de la première fois, celui avec le décor qui casse ou les sphincters qui lâchent, celui dans des endroits inconfortables, celui avec un handicap, celui avec des objets, celui avec des vrais gens, hétéros, homos, bi ou transgenres, celui avec ou sans amour, bref celui qui change du porno et qui décomplexe à mort nos soubresauts maladroits et humains.




Le sexe est souvent considéré comme un tabou, un sujet qu’il ne faut pas évoquer. Il relèverait de l’intime et non du cercle public. Je ne vais pas mentir : cela a longtemps été mon opinion. Pourtant, au fil du temps, j’ai eu du mal à comprendre ce tabou et j’ai même été effarée par la méconnaissance de certaines personnes sur ce sujet (non, la femme ne fait pas pipi par le vagin…).
Aujourd’hui, je considère que l’on n’est pas obligé de parler de sa propre sexualité mais qu’il est primordial d’évoquer le sexe en général.
Je pense que c’est avec cette idée que Cy. a publié cet ouvrage. Elle brise le tabou du sexe et nous montre ce qu’il en est dans la réalité.

J’ai beaucoup apprécié cette lecture. Elle m’a appris certaines choses. On y aborde plusieurs sexualités différentes avec humour mais aussi sérieux.
Même si Cy. ne cache rien de l’intimité de ses différents personnages, on reste bien loin de la pornographie. On nous expose tout simplement des faits. Cela est fait de façon pédagogue et avec beaucoup de bienveillance.

En bref, Le vrai sexe de la vraie vie est un ouvrage que je conseille vivement pour tous ceux qui ne sont pas gênés par la question de la sexualité.
Un second tome est déjà sorti et je ne vais pas me priver de le lire.

jeudi 6 septembre 2018

Aurélie Wellenstein - Le roi des fauves


 Auteur : Aurélie Wellenstein
Editeur : Pocket
Parution : 9 mars 2017
Pages : 320
EAN-13 : 978-2266273121



Poussés par une famine sans précédent, trois amis, Kaya, Ivar et Oswald, prennent le risque de braconner sur les terres de leur seigneur, mais son fils les surprend. Au terme d’une lutte acharnée, ils laissent le noble pour mort. Capturés et jugés pour tentative de meurtre, les trois amis sont condamnés à ingérer un parasite qui va les transformer en « berserkirs ». Au bout de sept jours de lente métamorphose, ils seront devenus des hommes-bêtes, et leur raison s’abîmera dans une rage inextinguible. Le temps de cette transformation, ils sont enfermés dans Hadarfell, un ancien royaume abandonné, dont le passé et l’histoire ont été engloutis par le temps…



Cela faisait un moment que j’entendais parler d’Aurélie Wellenstein et en particulier de son roman Le roi des fauves. Grâce au challenge Chaud Cacao organisé par Patatras dans le cadre du PLIB 2018, je me suis enfin lancée dans cette lecture.

Je me suis plongée dans ce récit sans trop savoir à quoi m’attendre. Je savais que cela allait parler de berserkir mais je ne savais pas de quelle manière ni dans quel contexte cela allait être fait.
Au final, ce fut une agréable surprise !

Aurélie Wellenstein a réussi à m’immerger dans un univers brut, sombre et mystérieux. Sa plume est très visuelle et je me suis vraiment sentie à la place de nos héros. Cela faisait bien longtemps qu’un roman ne m’avait pas autant fait frissonner.
Le récit est violent et ne le cache pas. Néanmoins, ce n’est pas de la violence gratuite. L’auteur ne fait que présenter son univers tel qu’il est pour ses protagonistes et cela n’a rien du monde des bisounours.
Le seul bémol à ma lecture fut la présence de quelques longtemps à certains moments de l’intrigue. Toutefois, cela est resté tout de même très addictif.

Je me suis beaucoup attachée à nos trois héros qui sont plein de réalisme avec leurs forces et leurs faiblesses. J’ai souffert avec et pour eux face à ce combat pour préserver leur humanité.
Ivar m’a impressionné par sa ténacité. Je devine bien combien il doit être difficile de garder la tête froide dans ce genre de situation.
J’ai également eu une petite préférence pour le personnage de Kaya mais je ne m’étendrai pas sur les raisons afin de ne rien dévoiler de l’intrigue.

En bref, j’ai passé un très agréable moment de lecture, qui n’est pas passé loin du coup de cœur. J’ai hâte de me replonger dans un autre roman d’Aurélie Wellenstein. Je vais dorénavant suivre ses sorties livresques avec un grand intérêt.

Cette lecture fait partie du Challenge Mystère.

Maria Montessori - L'enfant


 Auteur : Maria Montessori
Éditeur : Desclée De Brouwer
Parution : 4 avril 2018
Pages : 320
EAN-13 : 978-2220095233




L'Enfant reste le texte de référence de Maria Montessori et la meilleure introduction à sa proposition pédagogique. Il met en évidence l'originalité et la modernité des idées de la grande éducatrice italienne. Elle y expose clairement les principes d'une éducation fondée sur le « respect de la personnalité de l'enfant ». Aider l'enfant à exprimer son individualité et révéler ses potentiels, lui donner les moyens de développer le meilleur de lui-même dans le respect de sa nature, pour lui-même et au service de tous, tel est le rôle de l'éducateur et telles sont les voies des pédagogies nouvelles. Ce projet ne cesse, depuis plus d'un siècle, d'inspirer théoriciens et praticiens de l'éducation. Jusqu'ici, la traduction française de cet ouvrage majeur ne proposait que les deux premières parties – déjà incomplètes – de la version originale rédigée en espagnol ; certains paragraphes avaient été tronqués, d'autres déplacés et la troisième partie avait été omise. Cette nouvelle édition intégrale offre onze nouveaux chapitres inédits sur des sujets essentiels tels que les rapports entre les générations et le droit des enfants. Les éditions Desclée de Brouwer offrent enfin ce texte complet au lecteur francophone, dans la présentation revue au soir de sa vie par Maria Montessori. Traduction et révision par Charlotte Poussin, éducatrice Montessori AMI, auteur d'ouvrages de référence sur Montessori et membre du conseil d'administration de l'association Montessori de France.



J'ai reçu cet ouvrage grâce à la masse critique Babelio

Je connaissais déjà les grandes lignes de la pensée Montessori mais je n’avais jusque-là jamais creusé la question. Depuis que je suis devenue maman, j’ai eu envie d’approfondir ma connaissance dans ce domaine pour pouvoir mieux appréhender l’éducation de mon enfant.

Au début, j’ai trouvé que le texte n’était pas aussi accessible que prévu. Ce qui est présenté dans cet ouvrage est principalement, voire entièrement, de la théorie. Toutefois, j’ai trouvé les points abordés intéressants et je n’ai pas eu trop de mal à me mettre à cette lecture.

Le point d’orgue de la pensée Montessori est de mettre l’enfant au centre de la pédagogie. J’ai trouvé très intéressant le déroulé de cette pensée.
L’adulte se doit d’être présent pour l’enfant. Il met en place un environnement agréable, stimulant et répondant aux besoins de l’enfant. Son regard doit être bienveillant mais il ne doit pas se montrer intrusif et dirigiste dans l’apprentissage de l’enfant.

Très clairement, je ne suis pas la philosophie Montessori dans son entièreté. Néanmoins, j’avoue m’y retrouver par moment. Cet ouvrage nous offre la possibilité de décortiquer ne serait-ce qu’un peu le mystère qu’est l’enfant et son développement.

L’enfant est une œuvre que j’ai trouvé très instructive et que je conseille à toute personne souhaitant en connaître plus sur la théorie et la philosophie Montessori.