mercredi 29 juin 2022

Aimée de Jongh - Jours de sable

 



  Auteur / Dessinateur : Aimée de Jongh
Éditeur : Dargaud
Parution : 21 mai 2021
Pages : 288
EAN-13 : 978-2505082545


Washington, 1937. John Clark, journaliste photoreporter de 22 ans, est engagé par la Farm Security Administration, l'organisme gouvernemental chargé d'aider les fermiers victimes de la Grande Dépression. Sa mission : témoigner de la situation dramatique des agriculteurs du Dust Bowl. Située à cheval sur l'Oklahoma, le Kansas et le Texas, cette région est frappée par la sécheresse et les tempêtes de sable plongent les habitants dans la misère.

En Oklahoma, John tente de se faire accepter par la population. Au cours de son séjour, qui prend la forme d'un voyage initiatique, il devient ami avec une jeune femme, Betty. Grâce à elle, il prend conscience du drame humain provoqué par la crise économique. Mais il remet en question son rôle social et son travail de photographe...



J'ai découvert cet ouvrage un peu par hasard en regardant les rayonnages de la médiathèque où je vais régulièrement. Je me suis laissée tenter sans trop savoir dans quoi je me lançais.

Je ne connaissais que très peu cette partie de l'histoire des Etats-Unis. C'est ce qui a rendu ma lecture intéressante car j'ai découvert de nouvelles choses au sujet du Dust Bowl.
Cette bande dessinée aborde avec justesse les conditions de vie difficiles et le désespoir de ces habitants qui n'ont pas toujours le choix entre rester ou partir.
On a également des réflexions pertinentes sur la politique, l'économie et la mise en scène des médias. J'aurais simplement souhaité que cela aille plus loin, que ce soit plus approfondi.

Le graphisme participe vraiment à l'histoire. Il y a notamment un vrai travail dans le choix des couleurs.

Cet ouvrage est à découvrir. Évidemment, je n'ai pas pu m'empêcher de faire le lien avec Les raisins de la colère de John Steinbeck, qui avait été un de mes coups de cœur de 2015.

samedi 25 juin 2022

Erin A. Craig - La malédiction de Highmoor

 


Auteur : Erin A. Craig
Éditeur : Casterman
Parution : 22 septembre 2021
Pages : 576
EAN-13 : 978-2203207509


Au manoir de Highmoor, isolé au milieu d'un vaste océan, le Duc Thaumas, a déjà perdu quatre de ses filles dans de dramatiques circonstances : noyade, chute, maladie... L'une d'elles, Annaleigh, refuse de croire à la folle rumeur selon laquelle elles seraient toutes maudites. En se rendant sur le lieu du tragique accident de sa sœur Eulalie, Annaleigh découvre un passage caché dans la falaise. Une porte mystérieuse ouvre sur un royaume qui fait oublier tous leurs soucis aux jeunes duchesses.
Noyées dans la joie et les fêtes, elles dansent chaque soir jusqu'à l'aube, épuisées, enivrées, envoutées... Seule Annaleigh réussit à s'arracher à ces bals hypnotiques, déterminée à comprendre la puissante malédiction de Highmoor, au risque comme ses sœurs d'y perdre la vie...


Ce roman m'avait intrigué dès sa sortie. Toutefois, j'avais préféré attendre qu'on en parle moins sur les réseaux sociaux pour le lire. C'est finalement dans le cadre du Bookclub Balade en Terre du Milieu organisé par Eloïse Michaels que j'ai fini par le sortir de ma pile à lire.

Au fil des pages, l'autrice instaure une ambiance sombre et étrange. On oscille entre mystère et fantastique. Plusieurs petits indices nous sont laissés au cours de l'intrigue afin de permettre aux lecteurs d'élaborer différentes hypothèses. Malheureusement, j'ai réussi à deviner la fin assez rapidement. Le twist final n'a donc pas eu l'effet escompté.

Le rythme du roman était irrégulier. Dans les deux premiers tiers du roman, j'ai ressenti quelques longueurs. Cependant, l'intrigue m'a suffisamment piqué mon intérêt pour que cela n'entame pas mon envie de lire.

Le traitement des personnages est un grand bémol dans cette œuvre selon moi. Les protagonistes sont plutôt creux, sans réelle profondeur. L'héroïne tombe sous le charme d'un jeune homme uniquement parce qu'il est beau.
De plus, on nous vend un univers féministe, notamment avec le question de l'héritage. Peu importe son genre, l'aîné(e) de la famille est celui ou celle qui héritera. Malheureusement, le reste ne suit pas vraiment. Les seuls intérêts pour les sœurs d'Annaleigh sont les bals, les vêtements, les bijoux et les garçons... Le message féministe ne peut être approfondi avec des personnages aussi superficiels. C'est vraiment dommage.

En bref, ce roman m'a fait passer un agréable moment de lecture. Toutefois, certains aspects m'ont dérangée et mon ressenti est loin de l'engouement que certains ont pu ressentir pour ce livre.

mercredi 22 juin 2022

Joan He - Ceux qu'il nous faut retrouver

 


Auteur : Joan He
Éditeur : Lumen
Parution : 3 février 2022
Pages : 503
EAN-13 : 978-2371023062


Piégée sur une île déserte depuis trois ans avec pour seule compagnie une petite androïde, Cee ne se rappelle plus rien de sa vie d'avant. Rien... si ce n'est qu'elle a une sœur qui l'attend là-bas, quelque part de l'autre côté de l'océan. Elle le sent dans la moelle de ses os : il lui faut à tout prix échapper à cette île pour aller la retrouver. Mais comment ?

Un monde plus loin, Kasey Mizuhara vit dans une cité dans les nuages, conçue pour protéger l'humanité des désastres naturels qui se succèdent sur terre. Fille des deux fondateurs de la ville flottante, elle pleure la disparition de sa sœur Celia, adorée de tous, fascinée par le monde extérieur, qui a pris trois mois plus tôt un bateau et mis le cap vers le large, sans plus jamais donner signe de vie. Mais soudain, un matin, la présence de Celia est repérée quelque part en ville. Kasey s'enfonce dans les entrailles du monstre, bien décidée à percer les secrets de son aînée – il faut dire qu'elle n'en manquait pas – pour pouvoir enfin la serrer de nouveau dans ses bras.


J'avais sollicité ce roman auprès des éditions Lumen via la plateforme NetGalley pour une raison assez superficielle : la beauté de la couverture. Toutefois, j'ai tellement aimé ma lecture que j'ai fini par acheter le livre en papier.

Au fil des pages, nous avons une alternance des points de vue (Cee et Kasey) mais également de narration. En effet, tandis que les passages autour de Cee sont à la première personne, ceux qui concernent Kasey sont à la troisième personne. Cette alternance donne du rythme au récit.
L'intrigue est remplie de mystères. J'ai passé mon temps à élaborer une multitude d'hypothèses. Joan He parsème dans son récit des éléments qui titillent notre intérêt sans jamais nous donner la clé qui lie ces deux mondes.
De nombreuses thématiques sont abordées dans cette œuvre : l'avenir écologique de la planète, la place et le rôle de l'Homme sur Terre, les relations humaines (et plus particulièrement celle qui lie les deux sœurs), ...

Honnêtement, je ne pensais pas être autant happée par ce roman. Il est atypique et pousse à la réflexion. J'ai eu du mal à le poser. Je le conseille vivement.
Attention toutefois, la fin est ouverte et je sais que cela ne plaît pas à tout le monde.

samedi 18 juin 2022

Kid Toussaint et Andrés Garrido - Love love love, Tome 2 : Bang bang shoot shoot

 


 Auteur : Kid Toussaint
Dessinateur : Garrido Andrés
Éditeur : Dupuis
Parution : 11 février 2022
Pages : 56
EAN-13 : 979-1034757428


Elle et Karel poursuivent leur relation amoureuse, dans une société où les robots revendiquent la liberté auprès de maîtres les ayant condamnés à l'obsolescence programmée. Dans ces conditions, difficile pour l'humaine et le mécha de se laisser aller à la légèreté ! D'autant que Karel, qui a empêché son coloc Andy de faire sauter les verrous d'agressivité des robots, se trouve maintenant visé par ses propres pairs. Problèmes supplémentaires : le plasticage de son appartement, sa date d'obsolescence qui approche furieusement, mais aussi les sombres agissements d'un tueur en série dont on ignore toujours l'identité... En se cherchant une vie meilleure, le jeune couple n'est-il pas en train de se précipiter vers le chaos ?

Kid Toussaint et Andres Garrido poursuivent leur très prenante saga young adult. Entre société de caste, injustices, violences policières et statut de l'IA, c'est de notre société qu'ils parlent, sur fond d'une très inattendue histoire d'amour...



J'avais découvert le premier volet grâce à la plateforme NetGalley. Je remercie les éditions Dupuis de m'avoir fait de nouveau confiance.

Karel et Elle ne sont plus dans les premiers émois de leur relation. Ils doivent maintenant faire face à l'obsolescence programmée du robot, qui se retrouve en plus rejeté par une partie de sa communauté suite aux évènements du premier volume.

Cette suite est plus sombre. Les thèmes abordés sont intéressants et j'ai apprécié leur traitement : manipulation des idées et des faits, asservissement, productivisme... La tension monte et l'intrigue se complexifie.

J'ai vraiment hâte de connaître le fin mot de cette histoire qui devrait se terminer avec le prochain tome.

mercredi 15 juin 2022

Emily Norsken - Une couronne d'os et d'épines #PLIB2022

 


 Auteur : Emily Norsken
Editeur : Les Trois Nornes
Parution : 1er septembre 2021
Pages : 570
EAN-13 : 978-2492118043


Servir le royaume qu’importe le prix, qu’importe le moyen. Bien au Nord, sur le royaume de Cnàimh, les Dieux, les Anciens et le Os veillent. Le souvenir du roi Teodor dit le Boucher hante toujours ses habitants. Pour survivre aux hivers glacials du dieu Wyrn, ces terres doivent rétablir les alliances défaites sous la lame des conquêtes du feu dirigeant sanguinaire. Nayla appartient au sang sombre, la chamane l’a désignée ainsi lors de son rituel de passage. Corbeau, elle devra devenir. Les Dieux ont décidé. Elle doit rejoindre cet ordre de femmes séjournant dans la forteresse Hvid Tand, pour devenir les yeux et les oreilles du roi des Os, Ingvar le Juste. Guidée par la Reine des Corbeaux, Frihër Agn, Nayla devient Nå, son héritière. Nayla sera-elle prête à payer la somme demandée pour ce qu’elle désire vraiment ? le royaume qu’importe le prix, qu’importe le moyen. Bien au Nord, sur le royaume de Cnàimh, les Dieux, les Anciens et le Os veillent. Le souvenir du roi Teodor dit le Boucher hante toujours ses habitants. Pour survivre aux hivers glacials du dieu Wyrn, ces terres doivent rétablir les alliances défaites sous la lame des conquêtes du feu dirigeant sanguinaire. Nayla appartient au sang sombre, la chamane l’a désignée ainsi lors de son rituel de passage. Corbeau, elle devra devenir. Les Dieux ont décidé. Elle doit rejoindre cet ordre de femmes séjournant dans la forteresse Hvid Tand, pour devenir les yeux et les oreilles du roi des Os, Ingvar le Juste. Guidée par la Reine des Corbeaux, Frihër Agn, Nayla devient Nå, son héritière. Nayla sera-elle prête à payer la somme demandée pour ce qu’elle désire vraiment ?



J'ai commencé cette lecture car ce roman fait partie des cinq finalistes du PLIB 2022. Je m'y suis lancée complètement à l'aveugle, n'ayant lu ni le résumé (en tout cas, pas récemment), ni les avis.

Au départ, la lecture me semblait prometteuse. L'univers m'a intéressé : des intrigues politiques, un ordre de femmes qui participe au pouvoir, pas ou peu de romance... Mais tout mon intérêt a fini par s'essouffler et pour une raison toute simple : le rythme. Celui-ci était complètement irrégulier : on alterne entre péripéties survolées et de trop nombreuses longueurs. A un moment, j'ai bien cru que je n'allais jamais finir ce roman.
De plus, j'aurais apprécié que cet univers soit mieux décrit. Il y avait un fort potentiel en la matière car il y a une multitude de contrées différentes. Cependant, cet aspect est également survolé. Je ne sais pas si cela est dû à l'aphantasie de l'autrice.

Je ne me suis malheureusement pas attachée aux personnages. Je suivais leurs aventures avec une certaine distance. C'est dommage.

Par ailleurs, certains aspects de cette histoire m'ont paru problématiques.
La violence est présente dans le récit. La première scène en est un exemple. Toutefois, elle ne sert pas l'intrigue. La fameuse "enchère" m'a également choquée. L'héroïne cherche à adoucir cet évènement avec des justifications mais je n'ai pas trouvé le traitement de cet acte bien amené. Il est là le problème. Cette "enchère" n'est jamais déconstruite.
Je m'attendais à des complots politiques et j'ai malheureusement été déçue. Ce qui m'a le plus dérangée est que les femmes n'ont qu'un moyen d'action dans cet univers : le sexe. C'est vraiment dommage de ne pas avoir offert d'autres moyens d'action sur les ficelles du pouvoir.
On m'avait également promis une sororité dans ce roman et je la cherche toujours. Mis à part avec la Reine des Corbeaux et Claire/Klae, notre héroïne n'a quasiment aucune relation avec un membre de son ordre. La solidarité propre à ce genre de groupe était aux abonnées absents.
Il existe également des incohérences dans le récit. Par exemple, un individu illettré et avec des difficultés de langage se met soudainement à faire un monologue sans aucune difficulté. Je n'ai également pas compris pourquoi les Corbeaux, qui sont infertiles, n'ont obligatoirement pas leurs règles. Nayla/Nå, qui a été éduquée pour être l'héritière de la Reine des Corbeaux, oublie soudainement toutes ses leçons (et le bon sens) en faisant un accord oral sans aucune trace écrite. Je pourrais encore donner d'autres exemples mais je vais m'arrêter là.

En bref, je n'ai pas réellement apprécié ma lecture. Ce roman ne fait pas partie de mes finalistes du PLIB 2022. Je suis passée totalement à côté de cette œuvre.
Néanmoins, elle a dû rencontrer son public car j'ai lu des chroniques plutôt positives la concernant.


#PLIB2022
#ISBN9782492118043
#ISBN:978249118043

samedi 11 juin 2022

Sara Del Giudice - Derrière le rideau

 


 Auteur / Dessinateur : Sara Del Giudice
Éditeur : Dargaud
Parution : 8 avril 2022
Pages : 140
EAN-13 : 978-2205200980


À la fin des années 1930, dans un village provençal, Yaël et sa petite sœur Émilie, croquent la vie à pleines dents. Malheureusement, leur vie va basculer lorsque leur mère meurt et que leur père se remarie quelques mois plus tard avec Ophélie. Pour les deux petites filles, jamais cette bêtasse ne pourrait remplacer leur maman adorée !
Pourtant, à mesure que Yaël grandit, la dure réalité de la guerre et des lois raciales antisémites vont la rattraper. La jeune fille prend douloureusement conscience de son identité et de sa religion.



Lorsque j'ai sollicité cet ouvrage auprès des éditions Dargaud via NetGalley, je ne savais pas trop dans quoi je me lançais. Ce fut plutôt une bonne surprise !

Derrière le rideau prend place avant et pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il est intéressant de découvrir cette période avec les yeux d'une enfant, Yaël (qui est le prénom de mon neveu... ça m'a perturbée au début...). Étant adulte, j'ai compris beaucoup plus rapidement certains évènements que l'héroïne. On verra d'ailleurs cette dernière grandir et quitter peu à peu l'innocence de l'enfance.
Le récit se fait tout en subtilité et délicatesse. L'autrice aborde avec justesse et pédagogie plusieurs sujets : le deuil, la religion, la politique, les discriminations, ...
La fin ouverte a eu son petit effet sur moi. J'y ai repensé pendant un petit moment.

En bref, Derrière le rideau est une œuvre poignante à mettre entre toutes les mains.

mercredi 8 juin 2022

Arthur Ténor - No limit la violence !

 


  Auteur : Arthur Ténor
Éditeur : Scrineo
Collection : Scrineo engagé
Parution : 6 janvier 2022
Pages : 211
EAN-13 : 978-2381670799


À 14 ans, Hugo n’a connu que des écoles des quatre coins du monde, et n’a jamais vécu en France. Jusqu’au jour où, contraint de regagner le pays avec ses parents, il intègre un collège supposé ordinaire où il espère bien faire de nouvelles rencontres. Sa déception va être cruelle. Car, très vite, il découvre que son nouveau collège est un chaudron frémissant de vieilles rivalités de quartiers,  où deux clans se livrent une guerre sans merci. Laquelle, de la bande des Mariniers ou de celle des Tanneries, dominera l’autre ?

Hugo se sent comme un extraterrestre dans ce monde de la violence adolescente ordinaire. Et il tient absolument à rester neutre. Pourtant, et presque en toute conscience, il va se laisser piéger. Jusqu’où ?




C'est la thématique abordée dans ce roman qui m'a incitée à le solliciter aux éditions Scrineo via la plateforme NetGalley. Malheureusement, je suis passée complètement à côté de cet ouvrage.

L'intrigue aborde plusieurs thématiques intéressantes telles que la violence chez les jeunes, le harcèlement ou encore les réseaux sociaux. Toutefois, j'ai trouvé que cela manquait de profondeur. On ne fait que survoler ces thèmes sans jamais les creuser, les approfondir.

Je n'ai pas du tout aimé le personnage de Hugo. Il est tellement prétentieux qu'il en devient arrogant. Son air pédant l'a rendu détestable à mes yeux.

J'ai eu du mal à continuer cette lecture. Elle m'a paru longue et peu enthousiasmante. La fin ne m'a pas non plus convaincue.
Ce roman n'était tout simplement pas pour moi.

samedi 4 juin 2022

Timothé Le Boucher - 47 cordes, Première partie

 


Dessinateur / Auteur : Timothé Le Boucher
Éditeur : Glénat
Parution : 17 novembre 2021
Pages : 384
EAN-13 : 978-2344042052



Tu finiras bien par m’appartenir, ma jolie proie.

Un jour, une métamorphe tombe amoureuse d’un jeune homme nommé Ambroise. Elle peut changer de forme à volonté, mais des questions finissent par la hanter : quel visage doit-elle incarner pour se faire aimer ? Qui doit-elle être pour conquérir sa proie ?

Inconscient de l’obsession dont il est l’objet, ignorant la vraie nature de la créature, Ambroise cherche à acquérir une légitimité au sein de l’orchestre qu’il vient d’intégrer en tant que harpiste. C’est alors qu’il rencontre Francesca Forabosco – cantatrice aussi excentrique que renommée – qui va le prendre sous son aile. Elle lui propose un marché. S’il veut obtenir la harpe de ses rêves, Ambroise devra relever 47 défis. Un seul échec, et l’instrument lui échappe...




J'ai découvert le travail de Timothé Le Boucher avec son œuvre Ces jours qui disparaissent, qui m'avait subjuguée. Le Patient m'avait, en revanche, un peu moins plu.
Par son intrigue, la première partie de son diptyque 47 cordes avait plus que titiller mon intérêt.

Dans cet ouvrage, on retrouve les thèmes de prédilection de l'auteur : l'amitié comme deuxième famille, la question de genre, la cruauté des rapports humains, ...
Bien que le rythme de l'histoire est relativement calme, Timothé Le Boucher réussit à maintenir le lecteur en haleine.

Le personnage d'Ambroise m'a paru de prime abord assez antipathique. Toutefois, au fil des pages, ma perception de ce jeune homme a évolué. Ambroise se protège en rejetant les autres. Sa froideur et son arrogance cachent en réalité une peur. C'est un héros atypique mais j'ai aimé découvrir plus en profondeur.

Le dessin est immersif. L'artiste arrive à nous faire ressentir une ambiance et les émotions des personnages grâce au cadrage et au jeu des couleurs.
J'ai apprécié découvrir autre chose que les corps standardisés que l'on retrouve très souvent. Les corps présents dans cette œuvre sont différents et cette différence participe à une meilleure représentation.

En bref, Timothé Le Boucher a encore une fois réussi à m'envoûter par son travail artistique et scénaristique. L'attente va être longue jusqu'à la suite et fin de cette histoire !




mercredi 1 juin 2022

Carbone, Véronique Barrau et Charline Forns - La sentinelle du petit peuple, Tome 2 : Les larmes du dragon

 


  Auteurs : Carbone et Véronique Barrau
Dessinateur : Charline Forns
Éditeur : Dupuis
Parution : 7 janvier 2022
Pages : 56
EAN-13 : 979-1034750924


Élina, qui se prépare à fabriquer un nouveau pot de pommade de fée, découvre avec effroi qu'il lui manque un ingrédient crucial : des larmes de dragon... Et sans cette pommade, impossible pour elle de continuer à voir ses amis du Petit Peuple, dont elle est devenue la gardienne ! Après une discussion avec sa prédécesseure, sa grand-mère Adélaïde, une seule solution se dessine : partir à la chasse au dragon, dans la célèbre forêt bretonne de Brocéliande... Inscrite dans une colonie de vacances explorant ce haut-lieu de la magie, du fantastique et des contes celtiques, Élina, accompagnée du lutin Llyam et de la fée Nelvyna, va se faire de nouveaux amis et apprendre de fascinantes légendes grâce aux monos de la colo ! Mais sans jamais perdre de vue sa mission : trouver ce terrible dragon dont elle a tant besoin...



J'avais apprécié ma lecture du premier tome et j'ai été ravie de pouvoir découvrir la suite grâce aux éditions Dupuis via NetGalley.

Le gros point fort de cette bande dessinée est sans conteste les graphismes. Les traits, le jeu de lumière, le choix des couleurs, ... Tout participe à créer une ambiance dans cet univers.
J'ai beaucoup aimé découvrir une autre partie de bestiaire féerique de cette saga.
Étant bretonne d'origine, c'est avec un certain plaisir que j'ai lu cette intrigue qui se passe à Brocéliande et qui parle des légendes arthuriennes.

Certes, l'aventure se termine rapidement et un peu trop facilement à mon goût mais j'ai tout de même passé un chouette moment en compagnie de cet ouvrage.