mercredi 26 février 2025

Nelly Iceta - Lockets, Tome 2 : Canopée

Auteur : Nelly Iceta
Éditeur : Autoédition
Parution : 17 septembre 2024
Pages : 436
EAN-13 : 979-8321247990



Et si vous aviez un pouvoir : quel serait-il ?

2071, Après les grands cataclysmes, les humains se sont réfugiés dans les sphères. Mais celle de la Cité Verte, une dictature écologiste, a désormais de l'emprise sur le monde entier. Aïleen, elle, a enfin trouvé des membres de la résistance. Son combat ne fait que commencer mais elle est déterminée à détrôner le tyran.

Cette lutte pour la liberté n'est pas uniquement la sienne. Garett, qui a longtemps vécu dans le palais de L'Imperya ou Saede, cheffe du clan Sageru sont prêts, eux-aussi, à faire tomber la Cité Verte.

Trois histoires qui s’entremêlent peu à peu et dans lesquelles chacun possède un pouvoir détenu par son Locket…


Je n'ai pas tardé à lire cet ouvrage après ma lecture du premier tome. Ne pas faire traîner mes sagas est l'une de mes résolutions pour l'avenir.
Il est difficile de parler de ce second volume sans trop en révéler. Je vais donc être assez concise dans mon avis.

Nous avons une nouvelle fois un roman choral. La narration se divise en plusieurs histoires qui se déroulent dans différentes sphères et dont on ne connaît pas clairement la temporalité (ou du moins au début). C'était très intéressant de voir les différents fonctionnements de ces sphères, qui ont notamment des inspirations culturelles bien distinctes.

J'ai adoré retrouver Aïleen et connaître la suite de ses aventures. De nouveaux personnages nous sont également présentés et j'avoue avoir eu une préférence pour Saede et Nashoba. Malheureusement pour ces protagonistes et bien qu'ils soient essentiels à l'intrigue, j'ai trouvé qu'ils manquaient de développement et de profondeur (surtout comparés à Aïleen). Leurs motivations restent parfois floues et leurs parcours personnels auraient mérité un éclaircissement.

L'intrigue ne se limite pas à une simple guerre de rébellion. Elle explore les nuances de ce combat : à quel moment le sacrifice devient-il trop lourd ? Quelles sont les limites à franchir pour obtenir la victoire ? Cette dimension philosophique et morale apporte de la profondeur au récit. Bien que l'action soit omniprésente, on nous interroge aussi sur les conséquences de la lutte pour la liberté.

En résumé, Nelly Iceta a su apporter un point final satisfaisant à son histoire. La fin est douce et amère à la fois. J'aurais aimé savoir ce qu'il se passe ensuite. Cela prouve à quel point j'ai aimé cet univers car je n'ai pas envie de le quitter.
Heureusement, j'ai l'intégrale de Ménestrels dans ma pile à lire, ce qui me permettra de retrouver la plume de l'autrice.
Dans tous les cas, n'hésitez pas à découvrir le travail de qualité de cette autrice mancelle autoéditée.

samedi 22 février 2025

Sophie Leullier - Ce que les corbeaux nous laissent

Auteur / Dessinateur : Sophie Leullier
Éditeur : Dupuis
Parution : 6 septembre 2024
Pages : 160
EAN-13 : 978-2808501903



Dans les contrées normandes du IXe siècle, Tarik et Adalrik grandissent aux côtés de leur maman Galwinthe. Lorsque qu'Adalrik est assassiné, Tarik se mure dans le silence. Hanté par le fantôme de son frère, il grandit à la recherche d'une vengeance qu'il espère salvatrice. Noyant son chagrin dans l'alcool et les arnaques, il est convaincu que retrouver les coupables l'aidera à faire son deuil. Bercée par les croyances celtes et vikings, Galwinthe se réfugie dans l'étude de parchemins pour trouver comment guider Adalrik dans le royaume des morts.
Ensemble, ils vont découvrir que le sort d'Adalrik était scellé depuis des années. Depuis un événement dramatique lié à Galwinthe...




Le deuil n'est pas un sujet facile à traiter et, pour le coup, Sophie Leullier s'en sort très bien.

Ce que les corbeaux nous laissent est une œuvre graphique qui se distingue par son atmosphère envoûtante et son approche narrative riche en symbolisme. L'autrice nous invite à une exploration de la mémoire, de la perte, de l'héritage familial et du poids du passé, le tout enveloppé dans une aura pleine de mystère. Ces thématiques universelles sont abordées avec subtilité et permettent à chacun de se retrouver dans l'histoire, de ressentir la douleur des protagonistes mais aussi leur recherche de sens.
Certains trouveront que le récit manque parfois de rythme. Personnellement, ces moments d'introspection ou de contemplation ne m'ont pas dérangée. J'ai trouvé que cela participait à l'expérience émotionnelle qui va au-delà du simple récit.

Le style graphique est à la fois délicat et puissant. Les planches apportent une sensation de poésie. Les couleurs et les ombrages contribuent à l'ambiance générale. Il y a souvent un jeu sur les tons froids pour accentuer la mélancolie ou, au contraire, sur les tons chauds pour les instants de réconfort ou de réminiscences.

Petit bémol tout de même : la temporalité m'est apparue un peu floue par moment. Cela m'a parfois créé un sentiment de confusion.

Mis à part ce point, Ce que les corbeaux nous laissent est une bande dessinée qui nous offre une expérience de lecture introspective et poétique. Cette œuvre ne plaira peut-être pas à tout le monde mais je vous conseille vivement de faire votre propre avis.

mercredi 19 février 2025

Axel Auriant - Rue de la Gaîté


Auteur : Axel Auriant
Éditeur : Fayard
Parution : 15 janvier 2025
Pages : 256
EAN-13 : 978-2213727431



Apprenti comédien au Cours Florent le jour, ouvreur au Théâtre Montparnasse le soir, Baptiste a sauté à pieds joints dans sa passion pour le théâtre. Il se lie à Marvin, un camarade au culot sans limite, se heurte à Sophie, qui semble ouvreuse de théâtre depuis 1789, et rencontre même son idole, Marcel André, monstre sacré de la scène, qui compte tant de Molières qu’il pourrait en faire les pieds de sa table basse…
Se dévoilant sur scène pour mieux se découvrir en coulisses, Baptiste vit un rêve éveillé.
Mais les projecteurs éclairent parfois ce qu’on préfère laisser dans l’ombre. Baptiste comprend vite que l’enjeu n’est pas seulement d’apprendre des techniques d’acteur, le sens du placement ou de la diction. Pour beaucoup, le théâtre est un remède. Mais un remède à quoi ?

Ce premier roman du jeune comédien Axel Auriant est une déclaration d’amour aux passions, une ode à la transmission, un hommage aux idoles, un lever de rideau sur une génération qui rêve encore à la possibilité d’un ailleurs.


Je remercie les éditions Fayard de m'avoir permis de découvrir le premier roman d'Axel Auriant (que j'ai découvert avec Skam, série que je conseille également) via la plateforme NetGalley.

Cet ouvrage se lit très bien. Certains trouveraient la plume "simple" (ce qui pour moi n'est pas une critique). Personnellement, j'ai trouvé la narration captivante. On a envie de savoir la suite. J'ai aimé cette facilité d'alterner entre humour et émotions. Le tout est justement dosé.

J'ai apprécié la manière dont est abordé le théâtre. C'est à la fois intimiste et réaliste. On capture son essence tout en dévoilant les coulisses.
Le théâtre est traité de manière nuancée. C'est à la fois un hommage et une exploration des épreuves que traversent ceux qui choisissent cette voie. On va au-delà du glamour que peut renvoyer le théâtre en montrant des moments plus sombres.
Le théâtre a une approche à la fois collective et individuelle. C'est un art qui repose sur la coopération et l'interdépendance des acteurs, des techniciens, du public... Dans le roman, cela se retrouve au cours Florent et dans les coulisses du théâtre. J'aime bien l'idée de cette "grande famille".
Le théâtre est également un terrain d'exploration personnelle. Baptiste se confronte à ses ambitions, son identité et ses luttes intérieures. Le roman met en lumière cette dualité entre collectif et individualité. Baptiste se forge à travers une pratique artistique collective, tout en poursuivant ses propres rêves et en se confrontant à ses limites personnelles. Le théâtre n'est au final pas un espace clos. C'est un miroir de notre être intérieur et une expérience partagée qui nous lie les uns aux autres.

En résumé, Axel Auriant nous offre un bon premier roman plein de finesse et de sensibilité.
Je m'intéresserai très certainement à ses prochaines sorties.

samedi 15 février 2025

Nelly Iceta - Lockets, Tome 1 : Racines

 

Auteur : Nelly Iceta
Éditeur : Autoédition
Parution : 30 juin 2024
Pages : 436
EAN-13 : 978-1234567897



2032, Nord de la France,
Cass et Nate, lycéens connectés au flux, découvrent l’arrivée imminente de grands cataclysmes qui vont mettre fin au monde tel qu’il est. Ensemble, ils vont tenter de sauver un maximum de vies.
2071, Houghton, États-Unis,
Aïleen survit tant bien que mal dans un monde qui s’est relevé des grands cataclysmes et ploie désormais sous le joug de la cité verte. Séparée de ceux qu’elle aime, elle fera tout son possible pour rejoindre la révolte.

Deux histoires qui s’entremêlent peu à peu et dans lesquelles chacun possède un pouvoir détenu par son Locket…


J'ai pu me procurer la saga Lockets de Nelly Iceta lors de sa campagne Ulule. Charlotte de Chez Cha Cheshire avait réussi à me convaincre et à me tenter par cette aventure livresque. Le premier tome étant un des deux livres sélectionnés pour le Bookclub, c'était l'occasion de commencer cette série.

Le récit se déroule sur deux temporalités différentes : l'une se déroule dans une société très proche de la nôtre et l'autre se passe dans un futur proche où l'on subit les conséquences du bouleversement climatique. On sent assez rapidement que les deux héroïnes sont liées d'une manière ou d'une autre et je n'ai eu aucune difficulté à deviner ce lien.

J'ai trouvé l'univers immersif. Le monde créé par Nelly Iceta est riche et l'autrice n'hésite pas à détailler les mécanismes de son univers sans alourdir sa narration.
L'autrice introduit des éléments qui intriguent (le fameux "locket" principalement).
Durant ma lecture, j'ai eu une impression d'être dans un univers à la fois familier et inquiétant.

L'ouvrage explore des thématiques essentielles : la liberté, l'écologie, la surveillance de masse ou encore l'éthique de la technologie. Une dimension philosophie est apportée à l'intrigue, notamment à travers la recherche de son identité personnelle et la question du contrôle.

Les deux héroïnes principales sont complexes, avec une psychologie intéressante qui se dévoile au fil des pages. Leur évolution est marquée par des choix difficiles et des dilemmes internes.
Mon petit bémol concerne les personnages secondaires. Ils sont prometteurs et apportent des éléments importants à l'intrigue. Toutefois, je les ai trouvé un peu trop caricaturaux. L'accent étant mis essentiellement sur Cass et Aïleen, le reste des protagonistes est trop peu développé à mon goût.

En résumé, Nelly Iceta a su me convaincre avec une intrigue dense et pleine de mystère. Elle arrive à transmettre des messages importants sur la société, l'écologie et la technologie tout en offrant une narration palpitante.
Ce premier tome pose parfaitement les bases de l'univers et de l'intrigue et j'ai hâte de connaître la suite de cette aventure.

samedi 8 février 2025

Florence Hinckel et Clothilde Delacroix - Renversante

 


Auteur : Florence Hinckel
Dessinateur : Clothilde Delacroix
Éditeur : Ecole des Loisirs
Parution : 13 février 2019
Pages : 104
EAN-13 : 978-2211239387



Tout va bien pour Léa ! À l’école, elle aime jouer au foot dans la cour avec ses amies. Elle est naturellement douée en maths, comme le sont souvent les filles. Elle sait déjà qu’elle est promise à une brillante carrière, de chirurgienne, huissière ou, pourquoi pas, ministresse ! Quel que soit son choix, elle n’aura pas à s’occuper de ses enfants, puisque c’est leur père qui s’en chargera. Les hommes sont naturellement faits pour ça, non ? « C’est comme ça ! On n’y peut rien ! » a tendance à penser Léa. Mais son père et son frère, Tom, vont la pousser à remettre en question l’ordre établi…


Ce petit ouvrage est dans ma pile à lire depuis 2021. J'ai profité du challenge Pile à lire organisé par Emily pour l'en faire sortir.

Le principe de cet ouvrage n'est pas nouveau. On le retrouve notamment dans L'Empire des femmes de Cassandre Lambert ou, dans une certaine mesure, dans Le Pouvoir de Naomi Alderman. L'autrice nous offre le reflet inversé de notre société. Les rapports de genre ne sont plus les mêmes : ici, ce sont les femmes qui dominent.

J'ai trouvé cet exercice intéressant. Il est à hauteur d'enfant. Cela leur permet d'ouvrir les yeux sur des inégalités et des injustices toujours bien présentes dans notre société. Cela peut permettre de lancer des réflexions et des discussions.
Renversante est un ouvrage que je ferai certainement lire à mes enfants.

mercredi 5 février 2025

Freida McFadden - La femme de ménage


Auteur :
 Freida McFadden
Éditeur : J'ai lu
Parution : 4 octobre 2023
Pages : 416
EAN-13 : 978-2290391174



Chaque jour, Millie fait le ménage dans la belle maison des Winchester, une riche famille new-yorkaise. Elle récupère aussi leur fille à l'école et prépare les repas avant d'aller se coucher dans sa chambre, au grenier. Pour la jeune femme, ce nouveau travail est une chance inespérée. L'occasion de repartir de zéro. Mais, sous des dehors respectables, sa patronne se montre de plus en plus instable et toxique. Et puis il y a aussi cette rumeur dérangeante qui court dans le quartier : madame Winchester aurait tenté de noyer sa fille il y a quelques années. Heureusement, le gentil et séduisant monsieur Winchester est là pour rendre la situation supportable. Mais le danger se tapit parfois sous des apparences trompeuses. Et lorsque Millie découvre que la porte de sa chambre mansardée ne ferme que de l'extérieur, il est peut-être déjà trop tard…


C'est certainement l'un des livres que j'ai vu le plus sur les réseaux sociaux ces derniers mois. Le sujet m'intriguait mais toute la hype autour m'effrayait un peu. Finalement, j'ai profité qu'il soit l'une des deux livres du mois du bookclub organisé par Chez Cha Cheshire pour me lancer dans la lecture de ce roman.

La femme de ménage est un thriller particulièrement addictif. Les chapitres sont courts et la narration est construite de façon que le lecteur ait envie de connaître la suite. On ne s'ennuie pas une seule minute avec ce roman.

En soi, l'intrigue n'a rien de très originale. J'ai deviné très rapidement le fameux plot-twist et la fin de l'ouvrage. Fin que j'ai trouvé un peu trop facile avec un élément qui tient du miracle hasardeux selon moi (no spoiler).

Par ailleurs, il y a un aspect de cette histoire (en particulier dans la première partie) qui m'a fait lever les yeux au ciel : Millie n'arrête pas de fantasmer sur les deux personnages masculins du récit. Enzo est le jardinier sexy et Andrew est le père de famille extraordinairement beau. Personnellement, ces descriptions ne m'ont pas fait rêver. Elles m'ont plutôt agacée.

Au final, même si ce roman ne bouleverse pas le genre, il aura tout de même réussi à me faire passer un agréable moment de lecture. Je ne lui en demandais pas plus.
Je ne sais pas encore si je lirai la suite. Ce tome se suffit à lui-même.

samedi 1 février 2025

Gwendoline Vervel - Hybride, Tome 3 : La Source des rêves

 

Auteur : Gwendoline Vervel
Éditeur : Scrineo
Parution : 23 janvier 2025
Pages : 457
EAN-13 : 978-2381670706



Le grand final d'une trilogie de fantasy haletante, portée par des personnages mémorables.
Margot parviendra-t-elle à infléchir le cours de son destin ?

Le Seigneur des Ténèbres est vaincu, le Haut Conseil des Sept est tombé. Après de nombreuses épreuves, Margot n'espère qu'une chose : rallier les peuples de l'Ancien Monde et construire une démocratie. Alors que les pourparlers s'engagent, une nouvelle menace s'abat sur eux : les Driomas se sont réveillées et détruisent tout sur leur chemin.
Beaucoup accusent Margot de poursuivre l'œuvre de son père. Après tout, la colère du Draco Ignis gonfle en elle – une colère sourde, qui menace de prendre le dessus et de la pousser à faire des choix qu'elle regrettera. Malgré cela, Margot est résolue à sauver ce qui reste de l'Ancien Monde, quel que soit le prix qu'elle devra payer.


Je remercie les éditions Scrineo de me permettre de clôturer cette saga via la plateforme NetGalley.

Mon avis sur le premier tome avait été mitigé. L'univers avait beaucoup de potentiel mais je ne l'avais pas trouvé assez exploité. Le deuxième tome était mieux mené selon moi. L'intrigue avait gagné en gravité et en complexité. Ce troisième et dernier tome continue sur cette lancée.
L'univers s'étoffe et on rencontre une multitude de peuples. Cela est intéressant mais on frôle souvent le trop-plein. On peut vite être perdu entre les différents personnages et leurs rôles dans l'histoire. C'est un peu dommage.
Bien que je lui ai trouvé quelques longueurs, le récit est mouvementé. Margot et ses amis n'ont guère de répit. Tout s'enchaîne jusqu'à terminer en apothéose. La fin est douce-amère mais elle m'a satisfaite.
Du côté des personnages, j'ai été ravie de retrouver Baptiste, qui a une évolution intéressante tout au long de cette trilogie. Mon avis reste partagé concernant Margot. C'est un personnage plein de dualité, qui doit faire face à des choix difficiles. Néanmoins, je me suis sentie détachée vis-à-vis d'elle.

Je suis contente d'avoir pu connaître le point final de cette histoire. En revanche, je ne suis pas certaine qu'elle marquera ma mémoire.