Auteur : Aude Ziegelmeyer
Éditeur : Gulf Stream
Parution : 6 mars 2025
Pages : 440
EAN-13 : 978-2383494621
Cloîtrée derrière les murs dorés qui l'ont vue naître, Blanche passe ses journées hantée par les souvenirs de sa défunte mère. Lorsque son père lui annonce son projet de se remarier à la suite du bal donné pour l'anniversaire de la jeune femme, celle-ci comprend qu'il a renoncé à faire d'elle son héritière. Le roi compte d'ailleurs profiter des festivités pour la présenter à Armand Meslay, le fils de sa plus grande rivale. Cette alliance pourrait empêcher la guerre qui s'annonce entre leurs royaumes.
Blanche n'a que peu de temps si elle veut convaincre son père qu'elle est aussi sage que l'était sa mère, et donc digne de lui succéder. Elle ne voit ni la folie qui embrase les yeux de ce dernier, ni l'adoration qui illumine le regard de celui que la cour surnomme le " Fou du roi ".Rattrapée par les effroyables secrets que dissimule le souverain, la princesse d'Ivrée est prête à tous les sacrifices pour échapper au piège implacable qui se referme sur elle. Jusqu'à conclure un pacte magique. Or, dans une tour oubliée du Palais, une fée enfermée depuis des années attend son heure. Celle de la vengeance.
Ce roman me faisait de l'œil depuis sa sortie. J'adore les réécritures du conte, l'objet livre est très beau et les avis autour de moi étaient plutôt positifs. J'ai profité qu'il soit mis à l'honneur durant le Bookclub du mois de mai organisé par Charlotte (Chez Cha Cheshire) pour le découvrir.
L'autrice revisite le conte de Peau d'âne en plongeant son lectorat dans une atmosphère sombre et cruelle. Plusieurs thématiques sont abordées : le deuil, la quête de liberté ou encore la révolte féministe.
L'intrigue se déroule dans un imaginaire médiéval marqué par la décadence, la peur et l'oppression. Ce n'est pas un monde de chevalerie noble et d'idéal courtois, mais plutôt un royaume à l'agonie, écrasé par un pouvoir brutal, incarné par le roi.
Le palais est froid, presque vidé de vie. L'architecture, les jardins et même les vêtements sont décrits avec minutie pour accentuer la claustrophobie de Blanche. Son enfermement est à la fois physique, psychologique et symbolique.
Les lilas sont omniprésents dans ce récit. Toutefois, au lieu d'incarner la beauté, la fraîcheur et les premiers émois amoureux, ils deviennent ici un symbole d'étouffement, de possession et de mélancolie empoisonnée.
Blanche évolue au fil des pages. Elle passe de jeune fille naïve à une figure déterminée à se libérer de son père et du carcan dans lequel la société l'emprisonne. Elle a encore du chemin à faire pour devenir une vraie figure d'émancipation mais elle est en bonne voie. Blanche est un personnage complexe, qui est tiraillé entre son désir d'approbation et sa quête d'indépendance. Sa transformation est marquée par une violence émotionnelle et physique palpable.
Les autres protagonistes apportent de la nuance au récit. En revanche, je regrette un peu qu'ils soient enfermés dans des archétypes. Ils ont moins de profondeur que l'héroïne et cela est bien dommage car il y a du potentiel. J'espère que la suite permettra de leur donner le développement qu'ils méritent.
En soi, cette lecture n'a pas été un coup de cœur. En revanche, elle est arrivée au bon moment pour moi et m'a apporté le divertissement et l'échappatoire dont j'avais besoin à ce moment-là.
Je lirai sans aucun doute la suite car je souhaite connaître le fin mot de cette histoire.
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