Auteur : Marc Levy
Lecteurs : Hugo Becker, Alice Isaaz et Thierry Janssen
Éditeur : Lizzie
Parution : 3 avril 2025
Durée : 5 h 56 min
EAN-13 : 979-1036631030
Lecteurs : Hugo Becker, Alice Isaaz et Thierry Janssen
Éditeur : Lizzie
Parution : 3 avril 2025
Durée : 5 h 56 min
EAN-13 : 979-1036631030
Lauren est dans le coma, c'est indéniable. Mais elle est aussi dans le placard d'Arthur, un peu comme un fantôme, cela est tout aussi indéniable... Arthur, en tout cas, est bien obligé de l'admettre : il la voit, l'entend, la comprend et finit même par l'aimer. Mais que peut-on espérer d'un fantôme que l'on est le seul à distinguer ? On ne tombe pas amoureux d'un mirage, on ne force pas son meilleur ami à dérober une ambulance pour kidnapper un corps dans le coma, on ne ment pas à la police pour sauver une ombre, et pourtant...
Marc Lévy signe ici un premier roman particulièrement grisant, qui s'amuse du lecteur et de ses certitudes, toujours avec légèreté : comme Arthur, on se laisse prendre au jeu de Lauren, et comme lui, on finit par se dire, entre deux rebondissements : Et si c'était vrai....
J’avais vu le film il y a longtemps. Je m’en souvenais vaguement : une comédie romantique douce, un peu magique, avec ce charme typique des années 2000. L’idée d’une femme invisible que seul un homme peut voir m’avait marquée, sans pour autant me pousser à lire le roman d’origine. C’est finalement en découvrant le livre audio de Marc Levy que j’ai décidé de me plonger dans cette histoire — et j’ai réalisé à quel point le texte original est différent du souvenir que j’avais gardé du film.
Dès les premières minutes
d’écoute, j’ai été surprise par la tendresse du ton, bien plus intime et
poétique que ce que j’imaginais. Marc Levy ne cherche pas le spectaculaire : il
installe une atmosphère douce, presque suspendue, où le merveilleux s’invite
discrètement dans le quotidien. Arthur, jeune architecte, découvre dans son
placard la présence d’une femme — Lauren — plongée dans le coma à l’hôpital.
Elle est invisible pour tous, mais pas pour lui. À partir de là, se tisse une
relation hors du commun, entre deux mondes, entre la vie et l’invisible.
Ce qui fonctionne
particulièrement bien dans cette version audio, c’est la multiplicité des voix.
Plusieurs narrateurs se relaient pour incarner les personnages et cela donne au
récit une dynamique très vivante. On passe d’un point de vue à l’autre avec
naturel, chaque interprète apportant sa sensibilité, sa couleur. La voix de
Lauren, douce mais déterminée, contraste avec celle d’Arthur, plus posée et
incrédule, et cet équilibre crée une vraie complicité d’écoute. Cette
alternance renforce la crédibilité des dialogues et l’émotion des scènes.
Je crois que ce format joue un
rôle essentiel dans mon appréciation du roman. L’histoire, bien qu’agréable,
reste simple et prévisible. Mais en audio, elle prend une autre dimension :
plus incarnée, plus humaine. Les voix font vivre ce qu’on lirait peut-être
comme une romance légère et transforment le texte en expérience sensorielle. On
se laisse porter sans effort, on sourit, on s’attendrit. C’est une histoire
qu’on écoute avec le cœur, le genre de récit parfait pour accompagner une
soirée tranquille ou un trajet un peu long.
Mais au-delà de la romance, Et
si c’était vrai… raconte autre chose : c’est une histoire sur la foi dans
ce qu’on ne voit pas, sur la puissance de l’imaginaire et du lien humain. Marc
Levy nous parle aussi de notre rapport au temps. Lauren, figée entre la vie et
la mort, vit un présent immobile, tandis qu’Arthur, lui, redécouvre la valeur
du temps à travers cette rencontre improbable. Ensemble, ils apprennent à
habiter l’instant, à donner du sens à chaque minute partagée. Le roman nous
rappelle que le temps n’a pas la même valeur pour tout le monde : parfois il se
fige, parfois il s’étire, et il devient précieux dès lors qu’on aime. C’est une
belle réflexion sur la nécessité de ralentir, de croire, et de vivre
pleinement, même quand tout semble suspendu.
Pour une première rencontre
avec Marc Levy, c’est une jolie surprise. Son écriture est fluide, directe,
sans prétention, mais pleine de bienveillance. Il parle d’amour, de perte,
d’espoir, de cette croyance dans l’invisible qui nous fait du bien. Je comprends
mieux pourquoi ses romans touchent un si large public : il a cette façon simple
de relier le merveilleux à l’intime, sans jamais forcer le trait.
Je ne dirais pas que Et si
c’était vrai… m’a bouleversée, mais il m’a offert un moment de douceur. Un
de ceux qu’on accueille avec plaisir, sans attente particulière, et qui
laissent une empreinte légère mais réelle. Le format audio y est pour beaucoup
— ici, les voix ne se contentent pas de raconter : elles incarnent.
En terminant mon écoute, j’ai
eu envie de découvrir d’autres romans de Marc Levy — mais probablement encore
en audio. Parce que, dans cette version, c’est vraiment la pluralité des voix
qui donne vie à la magie.


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