dimanche 17 septembre 2017

Margaret Atwood - La servante écarlate


 Auteur : Margaret Atwood
Editeur : Robert Laffont
Collection : Pavillons Poche
Parution : 8 juin 2017
Pages : 544
EAN-13 : 978-2221203323




Dans un futur peut-être proche, dans des lieux qui semblent familiers, l'Ordre a été restauré. L'Etat, avec le soutien de sa milice d'Anges noirs, applique à la lettre les préceptes d'un Evangile revisité. Dans cette société régie par l'oppression, sous couvert de protéger les femmes, la maternité est réservée à la caste des Servantes, tout de rouge vêtues. L'une d'elle raconte son quotidien de douleur, d'angoisse et de soumission. Son seul refuge, ce sont les souvenirs d'une vie révolue, d'un temps où elle était libre, où elle avait encore un nom.



Ce roman a été une véritable claque littéraire ! Même bien après sa lecture, il n'a pas cessé de trotter dans ma tête. Je conseille vivement à quiconque de lire La servante écarlate, on n'en sort pas indemne.

Margaret Atwood arrive parfaitement à mettre en place un environnement glaçant et terrifiant en se basant simplement sur notre réalité. Les faits qui aboutissent à cette contre-utopie sont tellement réalistes que cela en est effrayant.
L'auteur nous dépeint une société où la femme n'est plus un être humain mais un objet nécessaire à la procréation, qui est devenu sa principale raison d'être. Elles n'ont plus de droit, uniquement des devoirs et n'ont plus aucune voix pour s'exprimer dans cette société redevenue ultra patriarcale.
Nous retrouvons dans cette oeuvre le schéma type d'une contre-utopie, comme dans les romans d'Orwell ou encore Huxley : une société sous contrainte, une hiérarchie, une surveillance totale et permanente et l'absence d'espoir. On y retrouve également énormément de caractéristiques propres aux régimes totalitaires.

L'auteur dénonce de nombreux sujets et pas uniquement politiques à travers cet univers où les sentiments n'ont plus leur place. Sa plume est superbe, pleine sobriété, ce qui participe à l'atmosphère dans laquelle vit notre narratrice.

La fin peut surprendre mais, personnellement, j'ai trouvé qu'elle était parfaite et amenait une nouvelle réflexion à ce récit.

Je n'ai pas encore regardé la série qui est sortie il y a peu car je souhaitais terminer ma lecture de l'oeuvre originale avant. Maintenant que c'est chose, j'ai hâte de m'y mettre, surtout avec les bons échos qui me parviennent à son sujet.

En bref, n'attendez plus : allez lire ce bouleversant roman !

1 commentaire:

  1. La série vaut surtout par son interprète, mais n'a pas vraiment la force du roman.

    RépondreSupprimer